1. Albrecht Dürer,
    Albrecht Dürer, Adam et Eve, 1504 © Paris Musées / Petit Palais
  2. Francisco de Goya y Lucientes,
    Francisco de Goya y Lucientes, Modo de volar, 1816-1823 © Paris Musées / Petit Palais

Critique

Trésors en noir et blanc

3 sur 5 étoiles
Au Petit Palais, une expo autour d'un fonds d’estampes en noir et blanc XXL
  • Art
  • Recommandé
Zoé Terouinard
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Time Out dit

C’est qu’il en est fier le Petit Palais, de son cabinet d’arts graphiques ! Un fonds sans fond de 40 000 pièces débuté en 1902 à l’intérieur duquel il a puisé pour constituer sa nouvelle expo, Trésors en noir et blanc. Sur le marbre ? Près de 200 feuilles des plus grands maîtres de l’histoire de l’art avec Dürer – évidemment –, Rembrandt, Goya ou encore Toulouse-Lautrec. Car oui, ils se sont tous essayés à l’art de l’estampe – une impression faite à partir d’une gravure –, pour le plus grand plaisir des frères Dutuit et du conservateur Henry Lapauze, dont les legs ont permis de constituer ce trésor aujourd’hui présenté dans les espaces du sous-sol. 

Dans une scénographie épurée, on découvre un ensemble à la fois chronologique et thématique. Autant dire du classique. Si la qualité des œuvres est indéniable, c’est surtout la médiation qui attire notre attention. Grâce à des cartels explicatifs jamais indigestes et à des vitrines savamment constituées, les techniques de l’estampe et de l’eau-forte sont rendues accessibles à tous (et c’était pas gagné). Même aux enfants, qui sont invités à participer à un jeu de piste au fil de l’expo, les initiant à l’histoire de l’art en douceur.

Alors que le parcours se déroule sans accroc, la fin nous laisse dubitatifs avec deux sections colorées dans une expo où la bichromie est tellement mise à l’honneur qu’elle figure dans le titre. Bien que la mise en contexte soit essentielle, il est regrettable de sortir du sujet d’un parcours pourtant bien balisé. Autre couac : la partie sur les nouvelles acquisitions, très intéressante mais trop peu mise en valeur. Il faut carrément sortir de l’espace d’expo pour découvrir les épreuves de Toulouse-Lautrec ou d'Odilon Redon, qui tentent d’exister face à une boutique souvenir éphémère. Dommage.

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