Pour qui ? Les amateurs de whisky qui aiment les cocktails, mais aussi l’inverse
Boire quoi ? Un Ronin, tranchante signature du lieu : whisky japonais, madère aux feuilles de pandan, sherry Oloroso, champagne, thé fumé, sel noir
Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un ami collectionneur de whiskies qui organise des apéros dans son loft à Manhattan. Heureusement, une solution existe : le Sherry Butt (nom tiré des tonneaux de sherry où le whisky vieillit), cette élégante adresse ouverte par Amaury Guyot (également à la tête de Dersou) planquée dans une petite rue du Marais. Le côté appart de dingue est assuré en toute décontraction par un ensemble de pierres grattées, cuir capitonné et acier indus’, nimbé dans une lumière chiche du meilleur effet. Niveau whiskies, attendez-vous à du très lourd, avec pas moins de 80 étiquettes du monde entier (Japon, Ecosse, Taïwan…) chinées par le boss himself. Dégustation au verre, ou par quatre et par destination (comme cette sélection irlandaise à 24 €).
Si vous préférez les élixirs moins charpentés, la carte de dix cocktails création (13 € chaque) vous attend sur le tableau derrière le comptoir. Les verres qui brassent les influences et mixent les latitudes ne font pas de la figuration, à l’instar de ce frais Beach Boy (vodka, bissap, jus d’ananas, verjus, citron) qui fleure bon les plages du Sénégal, ou ce Khalassi (pisco, lassi coco/cardamome, vanille, citron) qui tutoie les sommets. Pour ne rien gâcher, agréable sélection de grignotage (charcuterie de Calabre ou burrata et pistache à 10 €).