Sur cette placette du « village Ménilmuche », Lou Pascalou est une institution du quartier, un café culturel qui déploie sa terrasse au calme, à l’écart des voitures (et au chaud en hiver). A l'intérieur, un joli zinc 1900 fait face à une salle de bistrot parisien typique avec un sol en mosaïque et de bonnes vieilles tables en formica. Rien de branché ici, plutôt une ambiance gentiment bobo, une clientèle jeune, un patron sympa qui organise plein d'animations culturelles et des prix raisonnables. La Jupiler syndicale est à 2,50 € mais les puristes choisiront leur demi parmi une poignée de bières pression (dont l'excellente rousse irlandaise Kilkenny), et une dizaine de bières en bouteille (dont des Chimay et Duvel). On peut casser la graine avec des planches mixtes arrosées de bons vins (entre 3 et 4 € le verre). Les amateurs d'alcools forts hésiteront entre gins exotiques, vodkas, tequilas, rhums blancs, bruns, un mezcal mexicain et surtout des whiskies, dont du Chivas, des scotchs (Talisker, whiskies japonais, Caol Ila), des bourbons... la liste est longue comme le bras.
Le premier mercredi du mois, la projection de courts métrages "Les courts du Lou" attire les cinéphiles du quartier, tandis que le troisième mercredi, on peut s'essayer au théâtre grâce aux matchs d’impro organisés par la Ligue d'improvisation de Paris (LIP), ou rire des piètres acteurs sur scène (ce qui est aussi très distrayant). Tous les dimanches, on vient assister à des concerts de swing, jazz manouche, musique brésilienne, chanson française, rock, fanfare, salsa… la programmation est éclectique, pourvu qu'elle soit festive. On peut aussi participer à un débat citoyen, apprécier l'expo temporaire en cours, jouer à des jeux de société, bref, on ne s'ennuie jamais chez Lou Pascalou ! Le week-end le bar est bondé, des DJ viennent quelquefois passer des vinyles, n'arrivez pas trop tard si vous voulez une place assise.