Parmi les acteurs de la vague speakeasy qui déferla sur Paris il y a quelques années, le Moonshiner – 10 piges au compteur – continue sa partie de cache-cache. On y retrouve tous les codes qui firent le succès du bar : l’accès “secret” (au fond de la très bonne pizzéria Da Vito), les lumières tamisées, le cadre façon ciné des années 30 avec moulures au plafond, canapés cosy et soirées jazz récurrentes. Tout cela tient encore bien la route, mais dans le verre, est-ce que ça swingue encore ? Profitons des derniers feux du menu, conçu par le chef-barman Joaquin Malki et inspiré des bouillons parisiens, avant le lancement de la nouvelle carte.
On démarre avec le plat de résistance : un Bœuf bourguignon à 14 € (whisky, sirop de vin au laurier, bitter carotte), cocktail robuste et sec qui ravira les fans d’Old Fashioned. On retrouve toute la puissance de ce grand classique avec une convaincante sapidité. Coup de canif dans le contrat parigot avec le Saté (14 €) composé de blend de rhum blanc à la cacahuète et rhum brun, dry curaçao, citron et sirop d’épices, pour un résultat explosif grâce à l’exubérant couple curcuma-cumin. Tout sauf ennuyeux !
A noter pour les amateurs de chemins plus balisés : une centaine de références de whiskies sont disponibles, ainsi que l’indétrônable Vieux Carré vieilli en fût (13 €), iconique breuvage de La Nouvelle-Orléans.