Après la Dame des Arts et son rooftop en métal précieux, Odéon – qui décidément s’encanaille – propose désormais un bar à saké clandé, caché dans une pâtisserie japonaise. C’est quoi la prochaine étape ? Des Barbour pas boutonnés jusqu’en haut ? Mais revenons à nos mochis. Le patron de chez Tomo, Romain Gaia, grand amateur d’alcools japonais, a décidé de leur accorder une place dans sa micro-adresse du 6e. Les vendredis et samedis soir, à partir de 18h30, le petit comptoir en bois se mue en bar caché.
Et clairement, l’offre se montre plus vaste que la surface du lieu ne le laisse supposer. La carte propose une sélection de sakés (alcool de riz fermenté) et de shōchūs (alcool fermenté puis distillé) resserrée mais érudite. On se laisse tenter par une triplette de dégustation (10 €) allant du saké du plus frais et floral (tokubetsu junmai Jikon de Kiyashô Shuzô) au plus puissant (junmai Teiseihaku de Shichihonyari). Alors que les enceintes d’ordi – tous les Japonais ne sont pas audiophiles, OK ? – crachent de la pop nippone, le tour de l’archipel se poursuit avec la carte de neuf cocktails très orientée highball (un alcool et une eau gazeuse) et convaincante comme ce Golden Drop qui mixe shōchū de riz et ginger ale qui exotise les papilles. Il manque juste à ce lieu inclassable un éclairage plus tamisé et des petits trucs salés à grignoter pour en faire un izakaya 24 carats.