Cette époque vous plombe, vous avez besoin d’un petit shot d’Amérique des années 50, quand les vêtements étaient mieux coupés et les cocktails mieux dosés ? Alors direction le moderniste Bluebird et ses pierres de lave, ses appliques en verre orangé et son iconique aquarium, lancé en 2016 par Thomas Crand, Alexis Poirson et Charles Arambault (Moonshiner).
Sur le menu, aucune mention des ingrédients, focus sur les saveurs. A la manière d’une carte du Tendre, on navigue du spirit-free au plus sérieux, du léger au voluptueux. L’exercice peut s’avérer périlleux, mais on peut compter sur Pasa Omerasevic – qui joue du shaker dans l’établissement depuis son ouverture – pour nous conseiller. On se laisse d’abord tenter par un Invisible 2.0 (12 €), une variation du Negroni totalement translucide, moins amer et plus rond que le fameux classique pour un résultat très plaisant à boire.
N’ayant rien contre l’exotisme, on poursuit avec un Tropical Skull (12 €), long drink aux notes de coco et de banane, équilibré, qui se concentre sur le parfum des ingrédients. Et c’est de bon cœur que l’on sirote cette potion, avant de repartir - sauf à devenir un vrai barfly – avec l’envie de revenir nidifier au Bluebird pour y regoûter ses cocktails plaisir.