Pas de poudre (aux yeux) dans le tout premier rade perso de Ben Tyler (Benoît Sasso dans le civil), habitué jusque là à shaker chez les autres (Little Red Door, Mezcaleria, Bonnie…). Une salle en pierre grattée et vitres format couloir, un long comptoir ondulé sous des néons verts et une BO hip-hop. Ou comment remettre le cocktail dans un bain urbain
Ce minimalisme a permet de rester concentré sur les produits, en l’occurrence le mezcal (le péché mignon du patron) avec une déclinaison pléthorique (plus de 30 !) d’étiquettes selon les agaves patientant sur les étagères. On retrouve d’ailleurs du mezcal dans la moitié des huit cocktails à la carte.
Comme la salle, les verres privilégient l’épure (garnish mini ou absent, verrerie simple, glaçons bêtement cubiques). Ils assurent cependant l’essentiel : le goût. Notamment en n’utilisant pas de jus mais des fruits cuits puis pressés dans de l’eau minérale. Le Stupéfiant et Noir (mezcal, mole negro et curaçao) est d’abord assez sec mais s’ouvre ensuite au fruité, tandis que le Sailor Moon (à la téquila, poire et baie de la passion) twiste le Gimlet vers le fumé et on en redemande.
Dia, la compagne et associée de Ben, a prévu de proposer des collections capsule de merch (les invendus iront recouvrir les coussins de la banquette !) et d’inviter des potes de la mode et de la musique pour ambiancer le Dealer, votre nouveau bon plan cocktail.