Les plus bilingues post-punk d’entre vous auront immédiatement fait le rapprochement entre le nom de ce bar (plutôt bien rangé en fait) et “Disorder”, la chanson de ces joyeux drilles de Joy Division. Les plus alterno-charentais, eux, auront reconnu l’adresse de feu le Rochelle, revampée par Charlie Briand (passé par feu le Tiki Lounge) et son compère Guilhem Chenon (ancien du Rochelle). Au menu, un comptoir en vague, une collection de miroirs plus ou moins ciselés, un vaisselier qui trouve étrangement bien sa place, des causeuses à poils longs et des fenêtres à rideaux fleuris pour une ambiance entre la maison de votre grand-mère dans la Nièvre et un pub mancunien.
On y descend des bières pas vraiment craft mais pas vraiment chères (7,5 € la pinte d’IPA Charlie Wells) ou d’honnêtes cocktails classiques (Negroni, Dry Martini…). Surtout, on y danse tous bien ronds le week-end avec un DJ invité – ou alors le taulier passe derrière les platines pour envoyer des pépites rock garage, indus' et post-punk qui se font plutôt rares dans les playlists actuelles. Si les noms Buzzcocks, Neu! ou Fontaines D.C. vous font frétiller du slim, une soirée au Désordre s’impose. Oui, c’est un ordre.