Ça bouge du côté de Déviant ! L’enclave marbrée la plus branché de Paname voit double et déborde dans la salle voisine du Bourbon, club fermé depuis la tempête virale. Deux espaces s’offrent désormais à vous : l’annexe pour manger (assis et à table !) dans une déco rétro contemporaine à base de tables en ronce de noyer, appliques Kartell et moquette psyché signée Inès Longevial ; et le bar originel, pour les amateurs de cool coude-à-coude debout dans un spot de la taille de votre studio (20 mètres carrés) à la déco méchamment chiadée (marbre blanc, terrazzo gris, miroirs maousses…)
Va pour ce dernier ! Un bar minimaliste : zéro chaises, zéro tables, même pas de devanture. On ne garde que l’essentiel, le comptoir et la cuisine. Ce soir-là, on se faufile façon Tetris jusqu’au bar, on s’arrime au marbre et c’est parti pour l’expérience ! On commence par l’un des nombreux vins nature et/ou en biodynamie présents à la carte : du classique de première bourre (blanc puligny-montrachet 2014 de Philippe Pacalet) mais surtout des choses moins bues partout comme ce Simplement nature 2013, rouge de Loire du génial punk François Saint-Lô. Les allergiques aux tanins (malheureux !) peuvent se rabattre sur des cocktails francs du collier à l’image de ce Pommeau (tequila infusée au sarrasin, pommeau de Normandie, tonic water) à 10 €.
Pour éponger ? Pierre Touitou a laissé les fourneaux à Mattias Castro et sa jeune bande de chef(fe)s ultra déter. Au programme, une flopée de tapas (entre 9 et 13 €) à partager sur fond de Curtis Mayfield : sardines marinées et pan con tomate, fleurs de courgettes farcies en tempura, agneau confit et salicorne… Le tout servi par un personnel tout en blanc, parmi les plus cool de la ville.