Pas besoin d’être René Char pour savoir que comptoir rime riche avec potard. La preuve ? Foncez au Discobar, rade bellevillois ouvert par Gautier Honorez et Lucas Boulanger, deux potes mélomanes passés par le MOB Hotel de Saint-Ouen. Dans la salle du fond, grande comme deux Fiat 500 tête-bêche, un DJ – ce soir-là un moustachu en pull vintage du collectif de chineurs chelous Virage – s’active sur la table de mixage et fait chalouper les chalands sous la spirale en néon rose. Au programme, des pépites italo-disco, électro germanique ou french boogie qui intriguent les tympans et titillent les mollets. Un vrai micro-club avec un son tout à fait correct caché derrière un mini-bar, on aime !
Encore plus fort, les platines (vinyles uniquement) ouvrent leurs bras à tous les DJ et tous les styles à condition de s’inscrire en ligne sur le site du Discobar. Votre passion pour le heavy zouk arménien de 1975 va enfin pouvoir quitter votre salon ! Le reste du lieu se révèle bien chouette : une élégante déco rétro-moderne des années 80 avec comptoir en granito, banquettes en carrelage et terrasse envahie par les habitués ; une carte à prix gentils (demi à 3,5 €, cocktails classiques à 9 €) et un service efficace. Même les petites assiettes, notamment la focaccia jambon/stracciatella/roquette (7 €), assurent. Car oui, apéro rime aussi avec disco.