Il faut reconnaître qu’autour du métro Simplon, les bars à petites bières artisanales et à gros brunch dominical, ça se fait – encore – rare. Du côté de la rue Letort, il n’y a même qu’Enkore qui a tenté l’aventure. En moins de temps qu’il n’en faut pour vider un galopin, Patrick, le taulier aux commandes de ce chouette rade cosy (gros canap’ à festons, pierres grattées et affiches cool), s’est constitué un bon matelas d’habitués trop contents de pouvoir s’approvisionner en mousses goûtues à prix d’ami.
Ce soir-là, sur les dix pressions dispos (elles changent régulièrement), on se régale d’une Calypso acidulée brassée par les Anglais de Siren (4 € le demi), puis d’une IPA signée BAPBAP à l’amertume parfaitement contrôlée (4 €). Les amateurs de brune riche comme un émir qatari en début de mois peuvent tremper leurs lèvres sans crainte dans une Broken Dream, une stout anglaise chocolatée (4 €).
Escorté de petites assiettes pas bégueules (houmous maison, croquetas aux champignons), on cingle donc sans à-coups vers un apéro impérial. Le dimanche, le brunch avec son assiette d’œufs Bénédicte et saumon à 12 €, son granola maison à 7,50 € et son café de la brûlerie pantinoise Saint-Jacques est déjà connu comme le houblon dans le quartier. Enkore ? Heureux !