Galeries d'art, trottoirs impeccables et beaux immeubles. Autour d'Odéon, pas évident de trouver un troquet sympa qui ne soit ni un attrape-touristes, ni hors de prix. Du coup, quand tout le monde s'est mis à parler de l'Etna, ce bar à vins un peu perdu au milieu de la rue Mazarine, ça nous a mis la puce à l'oreille. Devanture noire très classe, petite salle tout de bois et pierres apparentes, musique funk en fond sonore, on a très envie de s'installer.
Les amateurs de vin naturel vont se réjouir : ici, on ne boit que ça. Pour mémoire, il s'agit de vin conçu à partir de raisin bio, vendangé à la main et qu'on laisse vinifier tranquillement sans rien ajouter. Ca donne des vins rustiques avec une grande palette de saveurs. David, le patron, possède 350 références, de quoi faire le tour de la question. En revanche, pas de carte. Il faudra lui faire confiance. Après lui avoir décrit ce qu'on aime, c'est lui qui nous fait goûter. Mauvaise pioche pour le premier verre de rouge, qu'on juge trop acide. Pas de problèmes, il le remplace par un autre plus rond. Avec ça, on peut aussi grignoter et cette fois-ci, il y a une carte. Bellota, chorizo ibérique, pâté maison : à chaque tapas son type de vin, inscrit en dessous. Un vrai régal.
La petite salle peut se remplir très vite. C'est pour ça que, de prime abord, on trouve que c'est une drôle d'idée d'avoir placé en plein milieu de la pièce ce bar massif en forme de bateau. Puis on comprend : en venant de l'arrière-salle où se trouve la cave, les serveurs peuvent se glisser dedans et ainsi atteindre la quasi-totalité des clients qui se pressent autour. Malin. En fait, on ne leur reprochera qu'une chose : les sièges de bar trop hauts. Quand on est petit ou qu'on porte une jupe, c'est un peu acrobatique de s'y hisser !
Verres 7-8 € / Bouteille à partir de 28 € / Champagne à 10 € / Grignotage entre 8 et 14 €.