Ça tient à peu de chose, un chouette endroit. Si Matthieu Biron (passé par Andy Wahloo) et Guillaume Quenza (venu du Sherry Butt) avaient été fanas de badminton, leur lieu aurait été très différent (surtout avec ce filet en plein milieu pas très pratique). Mais coup de bol, dans notre univers à nous, ils aiment les bons produits et les vinyles de la Motown. Du coup, ils ont monté Fréquence, joli bar en pierre grattée et mobilier scandinave où les platines et les disques comptent autant que les bouteilles et les shakers.
Carte après carte, année après année, Fréquence reste une référence aiguë du grave bon avec ses cocktails toujours affûtés… On y retrouve ces touches nippones toujours judicieuses comme dans le Camus au shochu d’orge et rhum, puissant et toasté. Plus léger, le Kaede (gin, Campari, eau gazeuse et vinaigre à l’ananas), dont la sucrosité est tenue en laisse par l'acidité, se boit comme du petit-lait.
En escorte accorte, les assiettes portent beau avec par exemple ces œufs mimosa à la mayo japonaise bien acidulée ou cette cochonne poitrine de cochon à la peau croustillante. Pendant qu'on se régale, le barman pioche dans les vinyles des patrons (pas ceux du haut trop précieux !). et les week-ends lorsqu’un DJ s’arrime aux platines incrustées dans le comptoir, c'est carrément le feu !