Pour qui ? Ceux qui recherchent un QG aéré dans le Marais
Boire quoi ? Un très honnête Pisco sour, des bières artisanales et une courte carte de vins bios ou nature.
On va boire un coup chez ma tante ? Non, pas chez tata Claudie mais « chez ma tante », le nom populaire qu’on donnait au Mont-de-Piété (devenu Crédit municipal de Paris), où les gens dans le besoin vont placer des objets en gage contre du liquide. Aujourd’hui, avec Renaud Barillet (La Bellevilloise, Poinçon…) à la manœuvre, le Griffon nidifie – pour trois ans – dans une vaste galerie de cette adresse mythique (ouverte depuis 1797 tout de même). Pour rester dans l’esprit du lieu et le bizarre inventaire des objets déposés par les nécessiteux, la déco se la joue brocantesque, avec mobilier chiné dans tout le XXe siècle : fauteuils 70’s dépareillés, miroirs piqués, lustres soufflés et même tête de zèbre empaillée. On remarque que finalement, le but de l’endroit reste à peu près le même : fournir du liquide à des gens qui en demandent.
Derrière son comptoir bleu électrique, le barman fait le taf avec des cocktails classiques (très honnête Pisco sour, 12 €), quatre bières à la pression (4,70-5 €), quelques IPA artisanales en bouteille (Maison PIP à 7,50 €) et une courte carte de vins bio ou nature (rouge de Loire Têtes de Chats de Mathieu Coste ; 6,70 € le ballon). Mais ce qui calme tout le monde, c’est la méga-terrasse installée dans la classe et classée cour Renaudot. Alors que le Marais et ses rues étroites se confisent dans les particules fines, le Griffon, derrière ses hauts murs, offre une parenthèse pleine de plantes où vous pourrez aspirer votre e-cig, surveillé par une tour datant de Philippe Auguste.