Pour qui ? Les apprentis biérologues qui en ont marre de boire de la mousse sans saveur, mais ne veulent pas y laisser un rein.
Boire quoi ? Une stupéfiante Saison Galaxy de la brasserie Kernel, entre la bière et le verre de vin (6,50 € la pinte).
I.B.U. désigne à la fois l’International Bitterness Unit (l’unité qui mesure l’amertume des bières) et cette coolos cave à binouzes, planquée dans une ruelle calme du 10ème arrondissement. I.B.U pour "Independent Brews United". Dans cette tap house, on goûte la bière les coudes sur le comptoir, puis, sur les conseils avisés des patrons, on embarque sa pression en demi, en pinte ou, plus rare, en galopin (12,50 cl), dans une salle à la déco minimaliste — tables, tabourets, magnifique bar carrelé et pis c'est tout (comme dirait Philippe Lucas). L’endroit fait aussi caviste : pratique pour choper de bonnes bières avant de se pointer à l'anniv' de son pote.
Les dix références proposées au mur sur un tableau lumineux changent tous les trois fûts (presque chaque jour donc) et proposent un sympathique tour du monde houblonné : bières locales, labels belges, références américaines… Alléchant, surtout quand on sait que le billet coûte entre 3,50 € et 9,50 €. L’occasion de découvrir des breuvages surprenants, à l’instar de la Rhuby Road, mise au point dans la capitale par la Brasserie de l’Être, une Berliner Weiss à la rhubarbe, agréablement acide (5 € le demi). Encore plus déconcertante, la peu pétillante Saison Galaxy de la brasserie londonienne Kernel, vieillie en fût de chêne, que l’on prendrait presque pour un vin blanc (6,50 € le demi).
En cas de p'tite dalle, on n’hésite pas à se jeter sur les "casse-croûtes du terroir" — saucissons entiers, fromages au poids et autres bocaux franchouillards finement sourcés. Une option végétarienne serait néanmoins la bienvenue dans cette offre pour gaillards carnivores !