Pour qui ? Les inconditionnels, comme nous, du mezcal, des clips de narcorridos et du piment.
Boire quoi ? Un shot de mezcal Rey Campero ou de tequila Maria Pascuala.
Mais que fout cette sobre enseigne, « Jesus Maria », au milieu des peep-show de Pigalle ? Non ce n’est pas une ultime provoc’ de la Manif pour Tous. Mais le nom d'un saint village de l'état de Jalisco, lieu de pèlerinage annuel obligé pour les producteurs d’agave. Exit le vieux rade du Bout de la Night, squatté par les prostiputes et dealers. En lieu et place de ce qui fut jadis un repaire shlagos, voici donc cette new taqueria au taquet, qui envoie des breuvages pas piqués des cactus. C’est immense (une centaine de couverts avec la terrasse), épuré, noir de la tête au pied avec bar central en marbre.
Quatre mois que l'adresse a ouvert sans que personne n'en parle. Et pourtant... Soyons clairs : c'est de loin le meilleur mexicain de la capitale avec Chilam. Et pour cause : ici le chef, Antonio Cortes, tout comme les deux nanas qui jouent du shaker au bar (transfuges de la Candelaria), sont 100% hechos in México. Un cocktail ? La Palomaria (12 €) : tequila, vermouth d’agave, rhubarbe, citron vert et tonic. Un taco ? Ce Carnitas-signature : galette faite main, juteuse échine de porc confit à l’orange, sauce chipotle et mango (11 €). Mention spéciale pour le guacomole (8 €), onctueux, écrasé à la fourchette, avec la maxi-dose de chips extra et maison. Les jeudi, vendredi et samedi des DJ prennent les commandes et chauffent le public à coups d'electro, hip hop et cumbia. Scoop : début novembre, ils devraient obtenir l'autorisation pour tenir jusqu'à 5h. On repart de là bidon et gosier comblés, en fredonnant ce hit mariachi : « ¡ qué lindo es Jalisco, palabra de honor ! »