Jesusparadis

Pour qui ? Les fidèles du 10e et les infidèles en quête de simplicité.
Le plat culte ? Un péché de Jésus et des tapas brésiliens.

Un mardi soir, nous avons décidé de rencontrer Jésus. Pour cela, pas besoin de dessiner au marqueur des stigmates sur nos paumes ou de sauter par la fenêtre de notre chambre de bonne, il nous a suffi simplement d'emprunter le passage du marché. On arrive devant la porte du Paradis et on découvre un bar sans prétention, à la décoration sommaire plus inspirée par l'ordre des Franciscains que par les ors du Vatican. L'éclairage, une lumière orangée diffuse et des néons rouges, ne rend pas vraiment grâce à notre teint angélique. Qu'importe ! On interrompt la méditation de Jésus, la patronne, et on opte pour un Péché de Jésus et un Paradis (cocktails à 5,50 € en happy hour, à 7,50 € sinon). Le premier, à base de tequila, de gingembre et de citron vert est bien dosé et très frais, le second, moins original, est un mojito sur une base de gin. La bière Cruzcampo (5 € la pinte en happy hour, 6 € sinon) est plus parfumée qu'une blonde de base et accompagne à ravir l'assiette de tapas brésiliens (14 €) que l'on a commandée pour imbiber nos péchés : beignets de crevettes, pains au fromage, boulettes de riz et de viande hachée. La messe est dite, le grignotage est sympa bien que pas très diététique. On le confesse, Jésus Paradis est avant tout un bar de quartier ou l'on se retrouve pour palabrer. Et avec ceci ? Vous nous direz trois « Je vous salue Paris ».