Un an de travaux et plusieurs centaines de bouteilles empilées plus tard, Joséphine, caves parisiennes est né. Ce nouveau bar à cocktails maison, vins racés et whiskies rares s'est posé pépouze dans un quartier qu'on affectionne tant : Ménilmontant. Une bonne idée des patrons du Cannibale voisin, qui n’ont pas lésiné sur la décoration, inspirée par la sensuelle Joséphine Baker et des tatoueurs américains avant-gardistes des années 1940.
En entrant on est frappé par la magnifique étagère murale en bois qui expose des bouteilles de vins, des whiskies japonais et toutes sortes de fioles d’apothicaires comme dans un petit musée. Au sol, un joli carrelage en mosaïque rappelle les bistrots chics parisiens art déco. Face à nous, un magnifique comptoir à l’ancienne est animé par deux serveurs aux petits soins : vestiaires gratuits, grands sourires, conseils… L'accueil est sans faute. Dans une seconde pièce plus cosy, de nombreuses banquettes confortables, un petit dancefloor et un autre bar (oui, c’est immense) promettent de belles soirées. C’est dans cette salle taillée pour les soirées que des DJ viennent poser leurs platines tous les jeudis, vendredis et samedis, passant du rock, du hip-hop, du disco ou de l'électro. Au sol, des dalles de verre laissent apercevoir une vraie cave, profonde et débordante de bouteilles. Autre surprise, derrière un immense miroir, une porte dérobée cache… un fumoir !
Passons à la carte, qui propose une variété impressionnante d’alcools : il faudra revenir plusieurs fois pour explorer les dix cocktails maison chiadés et délicieux à 10 euros, des whiskies et rhums vieillis aux quatre coins du monde, et de bons crus français proposés au verre. Nous n’avons pas pu goûter le cocktail Joséphine, la signature de la maison (chartreuse jaune, calvados, lime, absinthe, zeste de pamplemousse), victime de son succès. Mais nous avons adoré l’Apricot Reviver (gin, kina l’avion d’or, lunes d’abricots infusées au romarin, citron), pas trop sucré et très parfumé, le Vodka Cumbawa (vodka cumbawa, lime, ginger et lemongrass cordial et Saint-Germain), très frais, et le Solera Sour (whisky, xérès, citron, orange, sirop d’érable à l’anis, blanc d’œuf) plus masculin.
La carte a d’autres atouts, comme des nikkas japonais vieillis et fumés, des whiskies du monde entier, et des rhums des Caraïbes et d’Amérique latine (celui du Pérou de 7 ans d’âge est divin). Les quelques rouges et blancs à la carte, un peu chers, à 5 ou 6 euros sont forcément bien choisis. Le seul regret : le manque de choix au verre ou à la ficelle. Un distributeur au verre qui conserve mieux les arômes sera bientôt installé, avec une palette de crus plus large. Pour les petites faims gourmandes, la carte propose d’étranges rillettes de thon à l’algue Wakamé, mais aussi un suprême de langoustine, des farçous de l’Aveyron, des assiettes de Serrano ou Manchego, des chips maison... des petits plats qui n’ont rien à voir les uns avec les autres, à tous les prix (de 5 à 18 euros).
Vous l’aurez compris, Joséphine est la bonne surprise de ce début d’année ; l’expérience est franchement agréable et après une première visite on a envie de revenir pour tester les autres merveilles de sa cave et goûter l’ambiance des soirées en fin de semaine.
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