Pour qui ? Les courtisans de l'apéro à la bonne franquette
On glougloute quoi ? Une quille de Corbières, exemplaire et peu bue à Paris (Les Lanes 2012 du domaine La Baronne)
Attrapez par le coude votre ami le plus distingué – celui qui boit son thé l’auriculaire en l’air, façon reine mère – et dirigez-vous, en sa charmante compagnie, à la Cave de Belleville. De hautes vitrines élégantes, des rangées de bouteilles bien ordonnées, des saucissons et des jambons suspendus comme dans une petite boutique de Cagliari... Non, vous ne rêvez pas, vous êtes bien à Paris. Et même en plein cœur du 19e arrondissement, au 51 de la rue de Belleville, entre un kebab et une alimentation générale. C'est là que s’est installée cette cave à vin à l'allure digne et racée, avec sa façade bleu nuit et sa ribambelle de fromages et charcuteries.
Vous pouvez vous délecter sur place ou, comme dans une épicerie fine, vous contenter d'emporter vos petits caprices. Nous optons, après un long moment d'hésitation, pour une planche de fromages et de charcuteries (19 €), regrettant de ne pouvoir également goûter aux tapas de couteaux, de pétoncles ou de poulpes (10,50 €). Le roquefort, le morbier et la tomme de brebis, servis en premier, ont sans conteste été bien choisis. Pour les accompagner ? Un rouge glouglou et nature signé Axel Prüfer (Le Temps des Cerises) au diapason avec la charcutaille. Saucisson, pâté maison parfumé et jambon de salaison pour baguette fraîche et pain aux figues : le paradis. Ajoutez-y une quille de Corbières exemplaire (Les Lanes 2012 du domaine La Baronne), vous atteindrez le nirvana.