C'est au cours d’une chaude soirée, entre Lamarck-Caulaincourt et Jules Joffrin, que l'on a déniché la Cave Marcadet. Assoiffés, affamés, on franchit la porte de cette petite adresse les yeux humides d'espoir. A l'intérieur, on découvre avec joie un décor rustique, quelques grandes tables en bois, des récoltes de petits propriétaires et des produits triés sur le volet. Le lieu séduit aussitôt les amateurs de bonnes bouteilles et de charcuterie fine que nous sommes.
Les murs de la Cave Marcadet transpirent l'amour du vin. Une grande frise dessinée au Posca représente diverses personnalités, des bons vivants, comme Gainsbourg, Coluche, Dali. Cette œuvre réjouissante est signée Lulu d'Ardis, dessinatrice de BD et amie du patron. Parmi les citations également inscrites sur la façade, celle de Socrate nous parle particulièrement : "Le bonheur vient aux hommes qui naissent là où l'on trouve le bon vin". A l’exception d’un fond musical un peu faible, l'endroit a tout pour nous plaire.
C'est donc une planche Marcadet (22 €) que nous commandons d'abord, composée de burrata, Lou Bren, rillettes fondantes, bœuf Wagyu séché et autres douceurs. Du pur bonheur ! Par gourmandise, on se laisse aussi tenter par le chèvre au miel à la truffe (8,5 €), également délicieux. Pour accompagner ces mets délicats, la caviste, aux petits soins, sonde nos goûts et nous conseille un Saumur Champigny, Domaine des Roches Neuves (20 €). Un cru issu d'une culture biodynamique, servi frais. Avec cette chaleur lourde, il remporte un franc succès. Nous voilà revigorés et prêts à grimper la Butte Montmartre !