La Vieille Pie

Etre attablé à la Vieille Pie, c'est pouvoir se faire une assez bonne idée d'à quoi ressemble le quartier Marx Dormoy. A droite, la modernité des Halles Pajol, avec leurs magasins et bistrots branchés. En face, les barres HLM, bizarrement élégantes, qui dominent la voie ferrée. Juste à côté, le joli parc de la bibliothèque qui voit défiler les poussettes et les vélos. Et derrière, la rue Riquet et ses immeubles d'un autre âge, toujours plus ou moins en travaux, toujours bruyante et toujours pleine de monde.

La Vieille Pie est bien ancrée dans son quartier dont elle suit le rythme et lui ressemble. Dès 8h, on boit son café sur le zinc, dans la matinée on y brunche, à midi on y déjeune et le soir, c'est l'apéro. Le bar n'a pas cédé aux sirènes de la gentrification : si la déco est soignée, les prix, eux, restent tout à fait raisonnables. On apprécie le choix de bières pression plutôt fourni pour un bar de quartier. Ils produisent notamment leur propre bière éponyme, une blonde de caractère qu'on paye 5 € la pinte. Et pour les amateurs, on boit aussi de la Punk, une délicieuse IPA écossaise ou la célèbre Chouffe (7,50 € la pinte). Si vous êtes plutôt raisin, la carte des vins contient une grosse quinzaine de références en rouge, blanc et rosé.
Et si vous êtes d'humeur festive, le bar propose aussi quelques bons cocktails maison dans l'air du temps. Pour accompagner toutes ces douceurs alcoolisées, on peut commander une planche assez fournie (10 €) ou carrément craquer pour un burger ou un bagel.
Ce qu'on vous recommande de faire, parce que vu l'ambiance et la qualité du service, il est fort possible que vous restiez plus longtemps que prévu.