Pour qui ? Un.e indécis.e, hésitant entre voir une expo et boire un coup (marche aussi pour une date Tinder qui change de l’ordinaire !)
Boire quoi ? Une bouteille d’Adrien Berlioz pardi !
Réunir l’art et le vin, il fallait y penser. Aux commandes de ce lieu hybride, à mi-chemin entre Pigalle et Blanche, un duo mère et fifille. La première s’étant taillé une jolie réputation à San Miguel de Allende (LA ville des muralistes mexicains), la seconde passée par Le Baratin, élevée donc à bonne école en matière de pif. Ouvert en catimini le 18 mai dernier, l'OVNI a de quoi surprendre. Côté pile, une cave à vin spécialisée dans les vignobles nature, bio, et biodynamiques. Face, un lieu d’exposition pour artistes contemporains -peintres, sculpteurs et photographes, tous attachés à transcrire la nature dans son état originel (un nouvel artiste chaque mois). Au rez-de-chaussée, une batterie de quilles, à choisir sur l’étagère, puis à glouglouter sur place ou emporter (12-74 €, +4 € droit de bouchon).
“Qui sait déguster ne boit plus jamais de vin mais goûte des secrets” avait coutume de dire Dali. Ces secrets, c’est dans la fraîcheur du sous-sol qu’on les savoure. Autour d'une table d’hôtes unique en bois d’acacia massif (huit happy few max), avec chandelles siouplé ! Attention : résa obligatoire et ils n’ont pas la licence IV… Ce qui implique de manger une petite planche (7,50 € l’une, 15 € les deux). Mais vu la qualité des produits, on ne se fait pas prier : charcutaille espagnole et fromages français qui parlent cru ! Pas de vin au verre, que des bouteilles. Rutilant côt vieilles vignes (Domaine La Grange Tiphaine) ou côtes du rhône village Séguret de Jean David (Les Couchants, pas bue partout)... Ce soir-là : iconoclaste Cuvée des Gueux (sic) d'Adrien Berlioz, jeune cousin de l'illustre Gilles, du côté de Chignin, en Savoie... Mélangeant blanc (jacquère, altesse et roussanne) et rouge (mondeuse). Et promis, rien ne bouge !