Pour qui ? Les amateurs de pâté, boudin noir/blanc, d’oreilles de porc, bref de tout ce qui constitue un joli petit porcelet.
Le plat culte ? Une terrine de la semaine + un ballon de jaja nature.
Au royaume des chefs, le cochon est roi, tel pourrait être le slogan de notre chef du Sud-Ouest préféré, Yves Camdeborde, qui ouvre ici sa quatrième adresse entièrement dédiée à cet animal (et au pinard bien sûr). Des peintures de cochons sur les murs, un cochon rouge volant suspendu au plafond, un jambon à l’os posé sur le comptoir et une giga-motte de beurre Bordier à disposition, dont on tartine généreusement cet addictif pain au maïs.
Comme dans ses deux autres "avant-comptoirs", les intitulés des plats sont suspendus à des crochets. Tous plus gourmands et cochons les uns que les autres, à l'instar de ces pommes grenailles au foin, beurre d’anchois, et épaule de naf-naf confite (8,50 €), délicieusement rosée, ces croquettas au jambon de Bayonne (3,50 €) ou encore cette raviole de cochon (6,50 €), sublime. Surtout ne faites pas l’impasse sur les pâtés et autres charcuteries incroyables comme cette terrine hebdo de pieds de cochon, en édition limitée, ultra-fondante et parfumée.
Côté glou, des petits producteurs respectueux de Dame Nature (à l'image de Raphael Baissas, Roussillon "nature peinture", extra). A boire aussi ? Des shots de sang béarnais (sic), sorte de boudin liquide. Pas mal du tout (oui oui, nous avons goûté). Une malheureuse cliente demande un plat végétarien. "Mais on est au comptoir du cochon, c’est comme aller à la poste et réclamer des clous", s’offusque Yves Camdeborde, tout en lui apportant quelques minutes plus tard une salade qui a l’air sublime. Car ici, pas de caractère de cochon !