Autour du Centre Georges Pompidou, lieu hautement touristique de la capitale, on a plutôt tendance à voir s'aligner les troquets faussement typiques et les grandes chaînes de restauration. Ca ne donne pas très envie de s'attarder dans le quartier pour boire un verre. Mais désormais, dans la rue Saint-Martin, on trouve un établissement qui pourrait un peu changer la donne : le 153, un bar à cocktails moderne et élégant.
La première qualité qu'on lui trouve, c'est sa taille : trois grandes salles réparties sur trois niveaux. On note dès l'extérieur le grand soin apporté à la décoration dans un style plutôt chic, mi-Empire et mi-industriel. On est également tout de suite frappé par l'accueil très aimable du personnel. Dès que l'on passe la porte, on nous salue chaleureusement avant de nous présenter une table. A peine est-on assis que la serveuse nous apporte un verre d'eau glacée avec une petite framboise. On trouverait presque qu'ils en font trop, mais on se contente d'apprécier.
Que trouve-t-on sur la carte ? Majoritairement des cocktails créations, sympathiques à première vue mais plutôt onéreux. On se demande par exemple ce qui justifie que le Smokey Mule, un long drink à base de whisky, ginger beer et citron, coûte 15 €. Les alcools et ingrédients utilisés étant standards, les tarifs semblent trop élevés pour un résultat aussi classique. On se laisse tenter par le Chérie Bomb, à base de champagne, bitter cerise, cognac et tabasco. Plutôt bon, mais pour 14 €, on aurait aimé goûter un mix un peu plus surprenant. Même chose si on a envie de grignoter : 19 € pour une ardoise mixte, ça reste plutôt cher.
On décide de parcourir le reste de la carte. On trouve un large choix de vins, blancs, rouges et rosés, servis parfois au verre (4 à 9 €) ou au pichet (15 à 34 €), et bien sûr à la bouteille (de 19 et 90 €). Enfin le 153 propose trois bières à la pression, Bud, Leffe et Hoegaarden. En découvrant les petits textes descriptifs sous chacune d'elles, on manque d'avaler de travers la dernière gorgée de notre cocktail : « Arôme subtil de miel et touche de citron ponctuée de note de malt et de houblon » pour parler de la Bud, c'est quand même un peu fort. Attention à ne pas profiter de l'élégance de l'établissement et du service pour faire passer de la Villageoise pour un grand cru...