Pour qui ? Ceux qui ne veulent pas choisir entre bar et naan
On glougloute quoi ? Un Tajma
Pas de nom sur la devanture. L'espace d'un instant, on se demande si on se trouve bien au bon endroit. La page Facebook du Baranaan faisait apparaître une ambiance club lounge. Et vu de l'extérieur, on dirait plutôt un gentil salon de thé aux accents indiens. Une femme entre alors et demande : « Où est le train ? » Question énigmatique au premier abord (on comprendra plus tard) mais qui ne surprend pas le serveur indiquant le fond de la pièce. Ici, on se situe en fait côté café de l'établissement, nommé Elaichi, et le Baranaan se cache derrière une porte. Après avoir traversé un sas d'où se dégage une délicieuse odeur d'encens, on embarque enfin.
Le Baranaan a ouvert en août 2015 juste à côté de la porte Saint-Denis. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un bar à cocktails indien qui sert aussi quelques spécialités culinaires : des naans et des brochettes. Côté décor, tout a été conçu pour qu'on ait l'impression de siroter nos verres dans le wagon-bar d'un train vintage. Dans une salle tout en longueur, on s'assoit sur des banquettes en cuir et l'essentiel de la lumière vient des « fenêtres » : des écrans posés au mur tout au long de la pièce sur lesquels défilent des paysages comme si on les voyait depuis le véhicule. Et comble du trompe-l'œil, au fond du bar est diffusé en continu une vidéo de rails qui s'éloignent à l'infini.
Passé l'émerveillement face à ce décor très bien étudié, on redescend un peu sur terre. D'abord en regardant les prix à la carte. Les cocktails sont plutôt chers, de 12 à 15 € en moyenne pour des verres assez petits. Mais il faut avouer que ces créations maison très originales s'avèrent absolument délicieuses. Comme le Tajma, un mélange de quatre rhums et de jus d'ananas servi dans une noix de coco fraîche. Côté cuisine, même refrain : bon mais cher (de 4 à 8,50 € pour un naan, 5,50 € en moyenne pour une paire de brochettes).