Une fois la nuit tombée, à l'heure où les marins d'eaux douces rentrent se coucher, nous sommes partis à l’abordage du Barberousse et de ses trésors cachés : un repaire de corsaires situé à quelques yards du Centre Pompidou, dans une petite rue piétonne. A la carte, du rhum évidemment, et en veux-tu en voilà. Et notamment une belle collection de 50 rhums arrangés à déguster : fruits, écorces, épices, il y en a pour tous les goûts.
Le bar a dû prévoir une réserve importante afin de renouveler à temps les fioles d’alcool pour éponger la soif de ces flibustiers. En effet, la macération oscille entre 15 jours et 3 semaines afin de garantir la saveur fruitée et épicée qui permet de descendre cette boisson comme du petit lait. Mais attention à ne pas finir en fond de cale ! A 3 euros le petit verre (de la taille d'un shooter), pas de quoi essayer toute la carte non plus (le choix est vaste il faut dire). Il y a, en plus des arrangés et des planteurs, ce qui se fait de mieux en matière de rhum : le Diplomatico (Venezuela) et le Don Papa (Philippines) tiendront la barre pour vous. Mais pas d’inquiétude pour les moins téméraires, les alcools classiques sont aussi de la partie, simplement cachés sous le bar pour ne pas faire désordre dans le décor.
En parlant de décor, le Barberousse joue sur la reproduction d’une vieille cale de bateau, tout de bois vêtu, avec cordages et anciennes cartes aux trésors accrochées aux murs. Ce qui n’est pas pour déplaire aux vieux roublards de rockeurs qui s’accoudent au comptoir en sirotant leur verre.
Ce bar, nouveau venu dans la capitale, n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il possède déjà une dizaine d’enseignes à travers la France, à Toulouse, Lyon ou encore Marseille. Avis aux aventuriers de la soif donc : on ne saurait que trop vous conseiller d’accoster dans l’un de ces rades pour descendre quelques lampés de ce breuvage ambré.