Un bar de potes. C'est la première chose à laquelle on pense lorsque l'on passe la porte du Barbiche. Derrière la devanture en verre et bois tout juste repeinte, de la musique et beaucoup de bruit à l'heure de l'apéro le samedi soir. Au fond de la petite salle, ils sont quatre ou cinq derrière le comptoir à s'affairer et à bien rigoler, entre eux et avec les clients. Un joyeux bazar qui plaira à ceux qui veulent commencer la soirée dans le fameux quartier SoPi (South Pigalle), d'autant plus que Le Barbiche se situe à quelques mètres du Bus Palladium.
Ouvert en septembre 2015, le Barbiche est né de l'association de cinq copains qui ont décidé de reprendre cet ancien restaurant japonais pour en faire un bar-bistrot. La déco reste simple : murs blancs, tables et comptoirs en pin et quelques touches de bleu. Midi et soir, on peut y découvrir une carte sympa. Les « assiettes du moment », préparées avec des produits frais à un prix plutôt raisonnable (entre 8 et 15 €). Ceviche de cabillaud et salade d'automne, tartare de canard et raviolis à la sauce foie gras, des plats qui mettent l'eau à la bouche.
On est un peu moins convaincus par les planches à l'heure de l'apéro. Pour grignoter, on a le choix entre la rouge ou blanche (à déguster avec du vin rouge ou blanc). Quelques rondelles de saucisson, un rocamadour, une tranche de mousse de foie à la parisienne (assez bonne il faut l'avouer) et une mousse de boudin noir (qui nous a laissés un peu circonspects). Pour 14 €, on s'attendait à mieux.
Côté boisson, on apprécie de trouver des bières comme la Triple Karmeliet ou la Leffe à la pression (7,5 et 7 € la pinte). La petite carte des vins peut séduire, avec une sélection de rouge, blanc et rosé assez éclectique. En revanche côté cocktails (10 €), on reste sur notre soif. Le Mai Tai (rhum, orgeat, ananas) et le Barbiche (vodka, concombre, pomme, sirop de framboise) manquent d'équilibre et de finesse. A l'heure où les bons bars spécialisés dans le cocktail poussent comme des champignons à Paris, le Barbiche souffre malheureusement la comparaison.
Ce tout jeune bar doit encore trouver sa formule. Par exemple, on aimerait avoir un menu sur les tables, ce qui éviterait l'entassement au comptoir pour aller consulter les cartes accrochées au mur. On dit oui à la convivialité, mais attention seulement à ce que ça ne vire pas juste au chahut.