Niché entre Bastille et Charonne, le Chat Ivre a fait peau neuve en transformant le bistrot initial en un joli troquet à tapas. Un packaging réunissant une déco brute et soignée, et une carte contemporaine plus qu’alléchante. Ça, c’est le concept. Car une fois les pieds sous la table, le Chat Ivre dégage plutôt une atmosphère à la bonne franquette. Tables à partager, joyeux brouhaha... Une ambiance peut-être pas optimale pour un tête-à-tête, mais au poil pour se retrouver entre amis.
Côté quilles, la carte est limitée (deux vins blancs, trois vins rouges) mais sympathique. Notamment le verre de blanc Mâcon Solutré du domaine Girard, ou le petit Bordeaux rouge du clos Lamothe (6 € chacun). Côté tapas, on découvre, entre autres, la classique et crémeuse burrata des Pouilles (7 €) ou les calamars au chorizo (8 €). Des petites assiettes à l’esprit cantine et composées de produits tendance, mais les saveurs manquent à l'appel. Pour ne pas rester sur une impression mitigée, on se laisse tenter par les brochettes de poulet nipponnes (7 €), grillées à souhait, et une bonne pinte de Jupiler, vendue à prix raisonnable (5,50 €).
Une chose est sûre, l'aspect soigné et spontané du Chat Ivre le distingue agréablement des nombreux bars formatés du quartier. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? C’est peut-être, finalement, le credo de ce repaire du 11e, à la faune jeune et chaleureuse, où il fait bon de s’attarder en toute simplicité.