Les bars à concept vous fatiguent ? Les lieux endimanchés, façon bordel balzacien ou pilote de Mad Men, vous laissent de marbre ? Alors direction Tolbiac et le Dancing Underground, l’endroit qui ne la fait pas à l’envers. Ce vieil hôtel, terrassé par les confinements, a été investi par l’équipe du bar d’à côté dans une ambiance de squat légal : parois pétées pour ménager trois espaces, mobilier apparemment récupéré après la fin des puces et murs recouverts de graffs… No pasaran la gentrification, et bienvenue à la ZAD du coin.
Sous l’intraitable lumière rouge de guirlandes de LED, on commande un gin-to au comptoir à paillettes. Le prix nous ramène au début de l’euro et à la fin de la French Touch : 5 € !!! (7 € avec un « alcool supérieur »). Au milieu de la pièce, entre les poutres d’étayage, deux filles ondulent autour d’une grosse enceinte qui crache une playlist électrorientale, des étudiants à bob jouent aux échecs, des groupes se font avaler par les sofas. L’enceinte étant ouverte à tous les Bluetooth de bonne volonté, ça discute sur qui prend la suite, se vanne gentiment sur les choix musicaux…
Une bonne gueule d’atmosphère entre le BDE d’une fac sous blocus et une coloc sous LSD. Le Dancing Underground, nouvelle façon d’épeler nuit libre, s’organise un chouïa plus les week-ends avec un vrai DJ (plutôt hip-hop apparemment) dans le bar du rez-de-chaussée. N'hésitez pas à checker en amont leur compte Instagram.