Pour qui ? Ceux qui veulent boire de bons cocktails mais qui en ont marre des speakeasy habituels
Glouglou ? Un Fred Aztec : tequila, vermouth, gin et bitter chocolat
Lorsqu’on bourlingue sur la rue du Sentier en quête d’un verre, deux options s’offrent à nous. L’hôtel Hoxton et son élégant triptyque de bars ou alors, on lui tourne les talons pour rejoindre Le Fou. Ce soir là, on opte pour la deuxième option. Avec sa devanture sobre et discrète, difficile de deviner à quel genre de lieu on va se faire boire. Et une fois à l'intérieur, on n’en sait pas plus.
Ambivalent, Le Fou se situe quelque part entre le speakeasy et le classique bar américain. On y voit un peu plus clair lorsqu’un bartender - à l’allure barista des sixties - s'approche d'une table en dégainant un dé : “celui qui fait le plus grand chiffre gagne un shot !”. Chouette idée. Et lorsqu’on aperçoit Alejandra derrière son bar, on comprend définitivement qu'on a mis les pieds dans un endroit atypique. Danse, rire et chant, la chef barman mexicaine transpire la joie de vivre. Elle nous réveille le gosier avec un amer Fred Aztec — tequila, gin, vermouth et bitter chocolat (13 €) et un Picon y Pasion — noyau de Poissy, picon bière, jus du citron vert, tonic et fruit de la passion (12 €). Le tout dans un joyeux brouhaha, très loin des papotages chuchotés qu’imposent habituellement ce genre de lieu.
Et les soirs de week-end, direction l’étage inférieur pour s'agiter autour d'un groupe de musiciens au répertoire rock’n’roll, comme à l’époque des années folles. Au moment de lever le camp, on a les zygomatiques étirés jusqu’aux oreilles. On se dit alors qu'on viendrait bien se faire interner plus souvent.