Pour qui ? Les gens du quartier, les curieux, et tout amateur de bières qui se respecte
La boisson culte ? L’une des 11 bières à la pression
Métro Dupleix. Voilà une station où l’on a dû descendre seulement une paire de fois en trois décennies d’explorations parisiennes. Pourtant, paraît que des gens y vivent, et paraît même qu’ils s’en trouvent bien. D’ailleurs d’après Nicolas, le co-gérant du Plan B, le quartier est aujourd’hui en pleine transformation : le coffee shop en face, O Coffeeshop, s’est paraît-il fait très rapidement un nom chez les amateurs.
Mais bon, ce jour-là c’est la bière qui nous amène. Et sur notre route du malt parisienne, le Plan B a pris des airs d’escale de premier choix. Ouvert depuis février 2017 à la place d’un bar PMU de quartier, le Plan B ne joue pourtant pas la carte de la gentrification sauvage à fond. Et au fait, qui se plaindrait de voir un rade lambda remplacé par une adresse à la déco soignée, qui évoque la Californie (bois blanc, brique, bois peint et cactus), surtout si les tarifs ne s’envolent pas (toutes les bières sont à 6,90 € pour 42 cl) ? Certainement pas les clients, souvent venus boire autre chose que de la bière cet après-midi-là.
« Je ne voulais pas faire un énième bar à bières pour geeks, juste proposer de bonnes choses pour ceux qui apprécient ça, faire découvrir à ceux qui ne connaissent pas, mais aussi rester un bar de quartier, tout simplement », précise Nicolas. Mais rassurez-vous, côté pressions, ça suit largement, avec un magnifique beer wall (tireuses intégrées au mur derrière le comptoir) et 11 bières au choix, pour une sélection qui change régulièrement. Cette fois-là, on aura opté pour un trio gagnant avec une Trifal, lager parfaite pour faire glisser un sandwich, une Glutenberg au quinoa (et donc sans gluten) franche du collier, et pour finir une Salty Kiss de chez Magic Rock, somptueuse sour. De quoi largement revoir ses préjugés sur le quartier…