Suivant la philosophie de la résilience portée par la poétesse Bibi Flash, qui déclamait « Bye bye les galères, on va changer notre atmosphère », le Syndicat, le mythique bar à cocktails de SSD, s’est trouvé une deuxième jeunesse. Derrière la façade couverte d'affiches qui laisse désormais passer un néon, la déco reste la même qu’à son ouverture en 2014 (lumière chiche, rideaux de molleton doré et murs en placo), l’équipe, elle, s’avère toute neuve, et l’ambiance renoue avec le mix schlague-chic sur fond de hip-hop qui a fait sa singularité et son succès sur cette artère de la picole nocturne.
Aux commandes du comptoir marbré, on trouve désormais Rose-Manon Baux (venue du Little Red Door) qui cornaque une carte de huit cocktails ayant retrouvé le chemin de la simplicité tout en conservant la volonté de n’utiliser que des spiritueux hexagonaux. On y pioche un classique du lieu, le Titi Parisien (mais il a eu 35 noms) à la vodka au beurre clarifié aux herbes, liqueur de poire et rancio catalan. Rassurant et puissant. Le Parfum Quartier (vétiver, rose, saké, Saint-Germain, esprit de bière) pose ses pétales entre Shibuya et la Canebière. Bref, le Syndicat à SSD reste un passage obligé, CQFD.