Pour qui ? Un(e) avant-gardiste branché(e) art contemporain
Boire quoi ? Un Kombucha spritz (12 €)
Entre une expo de Tino Sehgal et une performance de Régina Demina (ou en attendant qu'une table se libère au resto attenant), c'est donc là qu'on patiente gentiment, en enfilade sur de hauts tabourets. Un bar monumental (quatorze mètres de long), signé par l’agence parisienne Lina Ghotmeh-Architecture. Nicolas Hulot adorerait : matériaux à impact environnemental limité, zéro bouteilles mais des vins livrés en barriques (pour réduire les émissions de CO₂ du transport), déchets réduits au max... Y'a pas à dire, le dernier-né de la team Quixotic Projects (Candelaria, Glass, Mary Celeste, Hero & Co) a de la gueule. Et dans les verres ?
Une dizaine de cocktails postmodernes (12 €), chacun portant un numéro, assorti sur la carte d'une citation lolesque : Ace of Base, Johnny... Ne manque que Lalanne. Bonne pioche : ce mousseux "03" à base de rhum, jus d’aubergine grillée, verjus et aquafaba -eau de cuisson de légumineuses, remplaçant le blanc d’œuf chez nos amis vegan. Comme Rick Owens Hommes période automne/hiver 2015, c'est couillu, au risque parfois de tomber à côté, à l'instar de ce fumeux "13" concentrant citrouille fumée, châtaigne, amandes et calvados (qui a envie de boire un feu de cheminée, franchement ?) Au pire, il reste toujours les bons vins d’auteur (Thierry Puzelat, Fanny Sabre…) autour de 5-8 € le verre.