Pour qui ? Ceux qui ne partent pas en vacances et rêvent de prendre le large quelques heures
Boire quoi ? Un blanc de Loire, joli Savennières du Domaine La Croix Picot, sec et minéral
En bonne Malouine pur beurre (demi-sel), on se sent souvent nostalgique à Paris, l'été venu. Les cris des mouettes nous flanquent une saudade monstrueuse. Ce soir-là, tandis qu'on bouine comme une âme en peine quai de l’hôtel de Ville, paf ! Sous les arbres, face à l'île Saint Louis, voilà qu'on tombe nez-à-nez sur cette péniche portant le nom d'un de nos poissons préférés. Autour du rafiot, à quai, tables, bancs et transats nous font de l'œil. Bourriches d’huîtres de Bretagne, bulots-mayo (8 €), poisson fumé de l'Ile d'Yeu... ça sniffe l'iode à plein nez, ça ! Notre sang de corsaire ne fait qu'un tour. Ni une ni deux, à l'abordage !
Le temps de se dégourdir la mandibule avec un tarama blanc garanti sans colorants, très pur (9 €) et six grosses crevettes bio dansant la gambada (9 € itou), c'est la marée dans le verre. On s'enquille pépouze un bon rosé frais, suivi d'un blanc de Loire (joli Savennières du Domaine La Croix Picot, sec et minéral), en dodelinant béatement de la tête sur la soap music des DJ de la semaine. C'est aussi le moment où l'on décide de dégainer son smartphone pour tenter le selfie-mensonge "moi aussi je suis à la mer". En cadrant tant bien que mal les bulots au premier plan. Hashtag face d'huître.