Chambre Noire, le bar à vins underground, a fait sa révolution des Œillets. Le sommelier de la maison, Maxime Dardeau, s’est associé à son pote Solal Martin-Grondard (exfiltré de Yard) pour reprendre fleur au goulot le cube bistrotier néoberlinois dont le niveau de zbeul, quand ça s’enjaille, secoue les sismographes de l'apéro.
Pour les soifs papillonnantes, ils proposent un rouge, un blanc, un orange et un pétillant au verre (7 €) comme cette fraîche bulle allemande de Brand Bros qui, à l’ouverture, moussait plus qu’une bombe de bain au Salon du Jacuzzi. Autrement, on peut aller à la cueillette dans la forêt primaire de bouteilles qui a pris ses droits ici : jacquère d’Olivier Boulin, gamay de Nicolas Chemarin, pinot gris de Terrepianca (30-40 € la bouteille)…
Côté bouffe, le jeune cuistot Paul-Alexis Veyret-Logerias (en résidence jusqu’en janvier) a le souci de bien lester les chalands vacillants avec de petites assiettes un poil roboratives : grassouillet hash brown sous son plaid tarama-gouda ; champignon-sabayon-jus de viande qui aurait mérité un peu d’acidité ; bons cocos de Paimpol dans un bouillon tom yam froid à la stracciatella ; riz au lait miso-cacahuètes… (de 7 à 13 €). Pour la deuxième partie de soirée, ils ourdissent aussi des long drinks tel ce highball au whisky charentais et soda italien (11 €). Oh yeah les Œillets !