9h, quai de Jemmapes. Après avoir scruté les entrailles du canal Saint-Martin et les tonnes de déchets mis en lumière, on s’engouffre dans un petit café à la devanture boisée. Pas d’écriteau à l’extérieur, et pour cause, l’Institut de Bonté n’existe que depuis quelques semaines. « Quatre mois et demi environ, nous raconte le serveur, un bonnet sur la tête. Nous sommes plusieurs à nous occuper du lieu, sous la houlette du Comptoir Général. » C’était donc ça, ce petit air de famille, cette déco faite de bric et de broc mais scénographiée avec goût et si familière. Une perdrix empaillée, des paniers gorgés de fruits de saison, des pousses de menthe et de thym dans des pots en terre cuite, des chapeaux de paille, on se croirait presque dans une ferme du début du siècle. On s’installe sur l'une des trois grandes tables en bois brut qui occupent la pièce pour s’offrir de quoi se réveiller en douceur (oui, on dormait encore).
Et le petit déjeuner de l’Institut de Bonté a de quoi ouvrir l’appétit. Pour 7 €, le buffet se compose de tartines de pain bio à recouvrir de miel, de beurre et de confitures artisanales (coing, framboise, abricot, quatre fruits rouges…), de fruits (on a croisé des clémentines) et de fromage blanc (lisse ou caillé) à déguster avec des céréales, du muesli, des fruits secs et autres flocons d’avoine. Une assiette bien remplie à conjuguer avec un jus de fruits pressés très onctueux et une boisson chaude (latte, flat white, chaï tea, chocolat chaud…). Hors formule, vous pouvez déguster une part de gâteau maison pour 3,50 € et un café à 2,50 €. Promis, vous ne regretterez pas la trace de gras des croissants sur vos doigts.