Critique

L'Isolé (FERMÉ)

4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • prix 2 sur 4
  • Saint-Georges
  • Recommandé
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Time Out dit

C'est dans le SoPi (oui, c'est comme ça qu'on dit maintenant, comprenez le « South Pigalle ») que l'Isolé a vu le jour. Enfin, pour ce qui est de voir le jour, c'est une façon de parler, car on ne peut pas dire que cet antre, anciennement bar à... hôtesses (on reste poli, merci), soit inondé de lumière naturelle.

En découvrant son espace, jalousement gardé par une lourde porte et son cerbère, on en prend plein les mirettes. Le design du lieu, confié aux talentueux artistes du Creative Sweatshop en collaboration avec Ines Longevial et Julien Drapier (en charge de l’identité visuelle), tient largement ses promesses. Soit un savant mélange d'élégance, de modernisme et de cubo-futurisme à base de couleurs primaires, de projections géométriques et de modules qui ne sont pas sans évoquer les œuvres suprématistes de Malévitch. Ainsi, si le zinc placé à l'angle et sa carte de boissons (qui affiche les grands classiques du genre, à des prix un poil élévés) ne venait pas nous rappeler à son bon souvenir, nous pourrions presque nous imaginer déambulant dans un espace d'exposition. Sur fond de hip-hop. Car c’est là toute la particularité du lieu : une programmation musicale qui détonne dans le paysage des bars voisins, convoquant en son sein tous les pontes du hip-hop, de la Chicago house, voire de l’électro.

Ainsi, après un gin tonic basique et un peu cher (comptez une douzaine d'euros, peut-être le prix de la rondelle de concombre), nous avons pris la direction d'un étroit couloir menant vers le fond du bar. Là, on découvre une petite salle à l’allure de boucherie chevaline recouverte de carrelage rouge sanglant (qui nous donnerait presque envie de prendre un ticket et d'attendre notre tour pour se faire servir un steak), « le kaïraoké », comme se plaisent à l’appeler Guillaume Le Donche et son associé Antoine Galabert, créateurs du lieu. Une façon décomplexée de passer sa soirée, oscillant entre un espace dédié au chant, et un espace où vous pourrez découvrir trônant dans une vitrine centrale une série d’objets design amenés à être renouvelés, avec comme thème avoué : le cul. Pardon, le sexe. Bref, des sculptures évocatrices renouvelant le paysage du sextoy en mode architectones 3.0. Une manière un brin second degré d’évoquer le quartier, en définitive. 

Infos

Adresse
14 rue Frochot
9e
Paris
Transport
Métro : Pigalle
Heures d'ouverture
Du mardi au samedi de 21h à 2h. Fermé dimanche et lundi
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