Pour qui ? Tout le monde, absolument tout le monde !
Boire quoi ? Un Plymouth (14 €) : gin à base de câpres, zestes de citron et Mediterranean Fever-Tree. Ou une quille de vin nature (la carte est troussée avec soin).
Si la proximité avec Merci, Ami et consorts attire quelques modeux, Martin a su rester simple. Et c'est pour ça que cette planque brute de décoffrage alanguie sur le boulevard Beaumarchais est devenue notre QG pour l’apéro ! Un ancien PMU avec poutres et pierres apparentes, en mode “comme à la maison”, retapé en 2014 par Loïc Martin, ex-barman du resto Au Passage et bon vivant passionné.
La spécialité du rade ? Il y en a plein, en fait ! Le gin (10-13 €) avec des tonics soignés comme ce fresh so fresh Plymouth parfumé de câpres, zestes de citron et boosté au Mediterranean Fever-Tree (14 €). Pas mal de spiritueux comme ces rhums de dégust' (7-14 €) pour bourlinguer dans le monde entier, de Cuba à la République dominicaine en passant par le Venezuela et même les Philippines (beau Tanduay 15 ans d’âge, 10 €). Et enfin des binouzes (de 3 à 4 € le demi) à glouglouter sur la maxi-terrasse quand les beaux jours le permettent.
Mais le spot est aussi (et surtout ?) le paradis des amateurs de jaja nature. Au verre (5-8 €), en bouteille (26- 80 €) ou en magnums (53-160 €), il y en a pour toutes les bourses et tous les goûts : Patrick Bouju en Auvergne, La Ferme des 7 Lunes côté Rhône, ce poète fou de Robinot en Loire… J’en passe et des Meyer (Julien, le fils, en Alsace). A noter, rare à Paris, une petite collec' de vins orange (27-63 €), dont ce Fier Hérétique 2015 signé La Sorga (42 € tout de même mais c'est si bon).
Ajoutez à cela une cuisine de marché tout sauf déconnante, pour éponger en bande : tarte courgette, abricots, pourpier, amandes fraîches ; bœuf cru, pommes de terre, girolles, jaune d’œuf, fleurs de ciboulette ; muffin, moules, herbes du jardin… Attention, Martin et sa poignée de tables se remplissent aussi vite qu’une pelouse en été. A bon entendeur !