Pour qui ? Les amateurs de bonne binouze qui veulent la siroter pépouze
Boire quoi ? Des bières Mikkeller pardi ! Dont la saison « Hôtel Henri » pour commencer la soirée en beauté
C’est en plein cœur du 9e arrondissement, dans un ancien PMU un peu crado, que la fine équipe de Mikkeller a posé ses valises remplies de fûts houblonnés. L’histoire de cette brasserie danoise a débuté il y a seize ans, lorsque Mikkel Borg Bjergsø (prononcez comme vous pouvez), prof de maths, faisait ses premiers essais brassicoles dans sa cuisine... Aujourd’hui, ses petits bonshommes, dessinés par l’Américain Keith Shore, font le tour du monde. Dernière halte : la rue de Rochechouart.
Alors, on s’ambiance chez Mikkeller ? Le doute est permis. Ici c’est plutôt cosy-chill-chic qu’afterwork anarchique. Une petite dizaine de tables et chaises en bois brut, un escalier en colimaçon rose, du parquet en bois... C’est épuré, propret, peut-être même un peu trop. Côté binouzes, en revanche, c’est la folie ! Une belle sélection de bouteilles et 20 becs rutilants pour ravir tous les palais, des amateurs de lager aux adeptes de la IPA. Régulièrement, des brasseries invitées s’immiscent dans la panoplie.
Ce soir là, on s’est laissé tenter par la I Wish Gluten Free (8 € les 40 cl… Mais où sont passés les 10 derniers centilitres qui font une pinte, une vraie ?), une IPA ronde en bouche, assez amère, aux saveurs d’agrumes et de caramel. Petit coup de cœur pour la Hôtel Henri (8 € les 40 cl), une saison aux notes de fruits jaunes bien mûrs, de foin, moins amère et plus goûtue. Si on est chaud, on finit par une Monks Brew à 10 % (6 € les 20 cl), en hommage à la trappiste belge, bière brune puissante aux saveurs de fruits bien caramélisés. Mikkeller est bel et bien doué pour rassasier nos gosiers assoiffés.
Et avec ça, on grignote quoi ? Les chips de Mikkeller, un bon saucisson (nature, noix, cantal, herbe, piment, on a l’embarras du choix), du frometon français de Laveyron et le bon pain des copains de Mamiche, pétri à quelques rues de là. Et comme les musiciens du groupe The National, Aaron et Bryce Dessner, sont copropriétaires du bar, on écoute du bon rock américain en fond sonore !