Pour qui ? Les palais coquins en quête d’intimité
Pour boire ? Un Incantro Picante, Moscow Mule version Transformer
Dans le sous-sol du Pink Mamma de l’ogre Big Mamma, le No Entry est un speakeasy bien caché. Il faut d'abord montrer patte blanche et passer par un sas aux murs métalliques, où sont exposés des jambons, comme pour barrer passage aux végétariens. Plongeons du côté obscur ! A peine entrés dans la cave, on nous glisse à une table, dans une salle où les plantes vertes sont enfermées dans des dame jeannes et éclairées par des ampoules. Aussi sadique que beau pour l’amie des plantes qui sommeille en nous.
Ce bar, soyons clairs, on l'avait testé il y a un an et on avait été déçus. Mais oubliés les cocktails à la limite du buvable, inspirés chacun par une région italienne différente. La nouvelle carte, avec ses dessins et intitulés équivoques (beauf ?) est un manuel de séduction invitant à un échange de fluide, qui nous fait promettre de ne pas emmener notre patron.ne ou papa/maman ici.
Les cocktails ? Pour la plupart des classiques twistés : le Sein Grall, negroni revu et corrigé (15 €), le Sidechick, sidecar à base de cognac, cointreau et jus de citron (15 €) etc. On penche pour un Big Zucchero qui dépoussière le Old Fashion à grand renfort de beurre de cacahuète, curcuma et bitter chocolat. Résultat ? Capiteux, gourmand, on fond. La présentation des verres est soignée : un lipstick dessiné sur la mousse, revisitant un French 75, avec gin Plymouth infusé à la lavande, miel, asbinthe, champagne Veuve Cliquot, myrtille et citron jaune (15 €).
Comme on arrive assez tôt, on nous sert une petite assiette d’olives, pop corn, parmesan et morceau de focaccia. On finit sur un Incantro Picante (12 €), Moscow Mule méconnaissable qui nous arrive dans un verre à motif Geisha. La nuit va être courte.