Boljemoï ! Notre radar à rade pour passer l’hiver s’affole avec l’arrivée dans notre espace noctambule du Spootnik, tapi sous le restaurant Datsha. Affublé d’un nom comme ça (avec deux o pour ne pas le confondre avec le bar à bières de la butte aux Cailles), on s’attend à un thème spatialo-claustro-soviétique aussi subtil que la chirurgie esthétique des frères Bogdanov. Grave erreur et bonne surprise.
On déboule dans une cave de 6 mètres de haut toute boisée et baignée dans une élégante lumière orangée. Au plafond, des lustres/anneaux géants clignotent, des enceintes en Plexi délivrent un son pur comme l’idéal socialiste et au bout du couloir, un fumoir pour ne pas avoir à sortir dans la toundra… Big up au camarade architecte Sveto Ekmescic pour cette déco du turfu version 60’s !
En Stakhanov des shakers, on trouve le duo John Lenoir et Dylan Kavak, qui mettent en orbite d’élégantes créations (15 €) comme l’étonnant Nazcal qui mélange mezcal, liqueur Kamm & Sons, maïs, coriandre, citron vert et piment. Les apparatchiks qui boument (tchi boum) ne sont pas oubliés puisqu’un recoin dessine une piste de danse où des DJ invités viendront passer de la musique des sphères (quand ce sera de nouveau autorisé par le Komintern bien sûr). Bref, pour le Spootnik, on dit da !