Pour qui ? Une bande d'Américains en goguette à Pigalle.
Boire quoi ? Des valeurs sûres, à choper au moment où elles sont le moins chères.
La Bourse en plein Pigalle, fallait oser ! Ici, on ne spécule pas sur des actions mais sur nos consos, dont le prix variable est affiché sur cinq écrans électroniques au mur. Ainsi notre pinte préférée peut-elle passer de 6 € à plus de 10 €, tandis que le cocktail sur lequel lorgnait notre acolyte voit son prix divisé par deux en cent secondes. Marrant comme ça, mais il y a un "mais". La sélection de breuvages s'avère assez médiocre : Leffe, Hooegarden et Bud côté binouzes; cocktails "signature" banals...
Pas grave, me direz-vous, on est plus venus pour se prendre au jeu du trader dopé à l'adrénaline que pour boire des pépites micro-brassées. Le hic ? Les bandes de copains attablés là ne peuvent pas interagir avec le cours de la Bourse, qui fluctue de manière aléatoire, ce qui rend l’idée tout de suite beaucoup moins conviviale. Heureusement, le baby-foot central et les soirées à thème organisées chaque soir mettent un peu l’ambiance. Mieux vaut tomber un jeudi : passez par la Wall Street Bank pour échanger vos euros contre des Doll's (1 € = 10 Doll's) et lancez-vous dans la course.
Côté grignote, des tapas maison sous influence Sud-Ouest : "patatas bravas revisitées" (5,50 €), "camembert rôti, chorizo et miel" (9 €) ou encore "tartine des Pyrénées, patates, lard et Saint-Marcellin"(6 €)... A accompagner d'un verre de vin —2-3 bonnes pioches, pour qui sait fouiner, à l'instar de ce chinon biodynamique de Fabrice Gasnier (25 € la bouteille). On jette notre dévolu sur les patatas bravas et les rillettes au poulet (8 €), plutôt savoureuses. Elles auraient toutefois été encore plus appréciées si elles n’étaient pas arrivées plus de quarante (!) minutes après leur commande… Le vrai bon point si vous êtes en rade dans le coin un soir de Classico : un écran géant diffuse les matchs OM/PSG.