Capitaine Orgazmo
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Capitaine Orgazmo

10 films à voir : plaisirs coupables

De Sacha Baron Cohen à Jean-Claude Van Damme, en passant par Prince, Steven Seagal, Jim Carrey ou John Travolta : notre sélection de plaisirs coupables au cinéma

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Des extraterrestres, des ados boutonneux, des digestions difficiles ou des zombies nazis chevauchant des dinaosaures : notre top 10 de délicieux nanars.

Bloodsport (1988)

de Newt Arnold, avec Jean-Claude Van Damme et Forest Whitaker
Sous-titré « Tous les coups sont permis » (au cas où on aurait eu un doute...), Bloodsport est ce superbe nanar de combat qui lança la carrière de Jean-Claude Van Damme. D'abord sorti en vidéo, le film devint tellement culte qu'il eut ensuite l'occasion d'une sortie en salles - avec le succès qu'on lui connaît. Pas encore tout à fait un festival d'humour belge, mais pas si loin, pris au énième degré...

Capitaine Orgazmo (1997)

de Trey Parker, avec Trey Parker, Matt Stone et Dian Bachar
Scénarisé par Trey Parker et Matt Stone, les deux délirants créateurs de South Park, Capitaine Orgazmo n'est pas sans rappeler certains des épisodes les plus tarés de leur série animée. Le synopsis ? Un mormon évangéliste se voit recruté pour incarner un super-héros dans un film porno (avec une « doublure-bite » du meilleur effet), armé de son orgazmo-rayon, arme ayant le pouvoir de déclencher des orgasmes hallucinants... Gentiment provoc et délicieusement débile.

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Borat (2006)

de Larry Charles, avec Sacha Baron Cohen et Ken Davitian
De tous les personnages hauts en couleur, excessifs, vulgaires ou dingos incarnés par Sacha Baron Cohen, celui de Borat reste sans doute le plus drôle – car, aussi, le plus ironiquement simplet… Originaire du Kazakhstan, Borat, clown moustachu et obsédé sexuel, traverse ici les Etats-Unis avec un mélange de naïveté et de beaufitude décalées, établissant au final une critique réussie, cynique et acerbe de l’Amérique redneck. Un film qui paraît presque visionnaire quand on songe à Donald Trump...

Dumb & Dumber (1994)

de Peter et Bobby Farrelly, avec Jim Carrey et Jeff Daniels
Sommet de l'humour pipi-caca-prout et de blagues potaches à grands renforts de laxatifs, ce film des frères Farrelly fut surtout l'occasion d'une rencontre tordante entre Jim Carrey (avec lequel les frangins réalisateurs ont également tourné le délirant Fous d'Irène en 2000) et Jeff Daniels - généralement coutumier de rôles plus « sérieux ». Si la suite du film eut plutôt tendance à décevoir les fans du tandem, cet épisode initial demeure quant à lui dans les annales (jeu de mots graveleux en perspective ?) des comédies américaines les plus joussivement débiles qui soient.

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Iron Sky 2 (2016)

de Timo Vuorensola, avec Udo Kier et Julia Dietze
Eh oui, la science-fiction elle aussi peut être d'un absolu mauvais goût. Ici, celui-ci se passe presque de commentaires, avec son imagerie de série Z poussée à bout, à base de nazis « zombiesques » chevauchant des tyrannosaures dressés au salut hitlérien... Ou comment outrepasser les limites d'un sous-genre cinématographique dont la surenchère radicale constitue tout le charme inavouable.

La Fièvre du samedi soir (1977)

de John Badham, avec John Travolta et Karen Lynn Gorney
Fer de lance de la mode disco à la fin des seventies, le film de John Badham infuse, avec le recul, une délicieuse nostalgie oscillant entre innocence et ringardise. Mais surtout, en suivant John Travolta en jeune immigré italien s'affirmant à travers la danse pour dépasser sa condition sociale, La Fièvre du samedi soir n'est pas sans évoquer, en termes de projet, une sorte de « Scorsese du pauvre » qui aura très probablement contribué à son statut de film culte des années 1970. Sans oublier, évidemment, l'incontournable falsetto des Bee Gees...

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Les Oreilles entre les dents (1986)

de Patrick Schulmann, avec Jean-Luc Bideau, Fabrice Luchini, Philippe Khorsand et Christophe Salengro
La plupart des cinéphiles savent qu’avant de rencontrer un succès épatant au cours des années 1990 avec ses rôles de névrosés bavards (en particulier à partir de La Discrète en 1990), Fabrice Luchini fut l’un des jeunes acteurs favoris de l’immense Eric Rohmer (dans Le Genou de Claire ou Les Nuits de la pleine lune, par exemple). Toutefois, peu connaissent l’étonnant Les Oreilles entre les dents, polar à mi-chemin entre la comédie et le délicieux nanar, où Luchini incarne un botaniste muet (oui, Luchini muet, c’est déjà incroyable), suspecté d’être un tueur en série tranchant les oreilles de ses victimes. Ajoutez-y Christophe Salengro, le futur président du Groland, en guise d’appât, et vous obtiendrez un film français des plus étranges du milieu des années 1980.

La Soupe aux choux (1981)

de Jean Girault, avec Louis de Funès, Jean Carmet et Jacques Villeret
Pour certains, La Soupe aux choux demeure sans doute un authentique navet. Pourtant, le film de Jean Girault bénéficie de la présence de trois grands comiques français de l’époque. Surtout, Jacques Villeret reste d’une drôlerie tout à fait singulière, en extraterrestre glouton hameçonné par les flatulences outrancières de Jean Carmet et de Funès… Un navet, certes… mais quelle soupe co(s)mique !

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SuperGrave (2007)

de Greg Mottola, avec Jonah Hill, Michael Cera et Christopher Mintz-Plasse
Produit par Judd Apatow, SuperGrave est le film qui lança assez largement les carrières de Jonah Hill (Le Loup de Wall Street) et Michael Cera. Farce bouffonne et film d’ados typique, où l’essentiel du suspense tient à la perte de virginité de ses héros boutonneux, le film de Greg Mottola reste probablement l’un des meilleurs du genre – ou, au moins, de son versant masculin.

Purple Rain (1984)

d'Albert Magnoli, avec Prince & The Revolution
Certes, ce n’est sans doute pas ici le meilleur hommage qu’on pourrait rendre à Prince… Mais tout de même, l’autofiction qui lança le « kid de Minneapolis » dans le bain des plus grandes popstars internationales en 1984 réussit, par son mélange de kitsch bien eighties et d’innocence vintage, à figurer parmi les plaisirs coupables filmiques les plus étranges et sympathiques de cette liste. Et puis, qui pourrait oublier son imparable refrain, recouvert d’une succulente chantilly mélodique ?

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