1. Le Poison (1945) de Billy Wilder
Le titre français de ce drame de Billy Wilder (porté par un formidable Ray Milland en écrivain raté et alcoolique) puant un tantinet la visée moralisatrice, on peut lui préférer l’original, The Lost Weekend. S’arrangeant pour éviter de passer un week-end à la campagne avec son frère et sa petite amie, Don Birnam (Milland) se retrouve seul face à son addiction et se remémore la manière dont l’alcool a gâché sa vie et ses projets littéraires, après des débuts prometteurs. Sans argent, il aura pourtant recours à des stratagèmes parfois dégradants pour pouvoir tenter de noyer son désespoir… Comme souvent avec Wilder, la narration est magistralement ficelée – et le film réussit à éviter la condamnation de son héros, tout en nous plongeant dans sa tragique dérive.