Le personnage de Margueritte (avec deux « t »), qu’interprète Gisèle Casadesus dans le film de Jean Becker, est l’archétype de la délicieuse vieille dame. Cette octogénaire, douce et sage dans ses petits gilets en cachemire rose, entreprend de faire la lecture à un Gérard Depardieu en jardinier illettré. Du moins jusqu’à ce qu’elle perde la vue. Bref, voilà une grand-mère sucrée comme un Werther’s Original contre laquelle on aimerait se blottir en l’écoutant réciter ‘La Peste’ d’Albert Camus et remonter ses double-foyers sur son nez.
Qu’elles soient dynamiques comme Lucienne ou plus casanières, qu’elles portent des tabliers à fleurs comme Madame Doubtfire ou des leggings en latex satiné comme Mamika, les grand-mères seront à l’honneur dimanche 6 mars. Pour leur fête, en plus de leur passer un coup de téléphone et de leur offrir un beau bouquet de roses – choses qu’il faudrait d’ailleurs faire plus d’une fois dans l’année ! – célébrons-les donc avec un dossier spécial « mémés au ciné ».
Si elles ne sont pas souvent le protagoniste central d’un film – sauf lorsqu’il s’agit de nous bouffer, de nous en faire baver ou de nous droguer… –, les mamies font souvent des seconds rôles marquants. Attachantes, touchantes, drôles (ou les trois à la fois) mais aussi méchamment cyniques et délicieusement irrévérencieuses, les grand-mères au cinéma ont mille facettes. D'ailleurs, on adorerait que certaines fassent partie de notre arbre généalogique… Ou pas !