Stranger Things / Netflix
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Les 20 meilleures séries à mater sur Netflix

Envie de binge-watcher les meilleures séries sur Netflix ? Voici notre sélection.

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Envie de binge-watcher ce qui se fait de mieux sur petit écran ? Après vous avoir régalés en films en tout genre, votre magazine préféré vous balance la crème de la crème des séries sur le mastodonte des sites de streaming : Netflix. Le temps d'un giga-dossier, on vous a sélectionné ce qui se fait de mieux sur la plateforme américaine : des créations originales, des mini-séries, des anthologies et des animés. Le tout avec une volonté : montrer la diversité des points de vue et des expériences. Pour cela, on a demandé à notre journaliste Olivier Joyard (critique, documentariste et scénariste) ses 20 programmes incontournables sur Netflix. Et n’oubliez pas de faire des pauses entre les saisons !

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1. Mindhunter (2017-2019)

Les sériephiles se sont pris à rêver quand le nom de David Fincher est sorti du chapeau pour driver cette adaptation d’un livre sur les tueurs en série, basé sur des entretiens en profondeur. Et personne n’a été déçu. Encore mieux que dans la première saison de House of Cards, le réalisateur de Seven a su adapter dans Mindhunter ses visions obsessionnelles aux exigences du format épisodique. La masculinité dans ce qu’elle a de plus fragile et de violent s’impose donc comme le sujet central. Regarder les hommes tomber, parfois s’effondrer, hante les épisodes, y compris ceux réalisés par d’autres que Fincher. Dans la deuxième saison, la meilleure (mais la première était déjà de très haut niveau !), la série ajoute une dimension politique à son propos, en s’intéressant à l’histoire vraie d’enlèvements d’enfants noirs à Atlanta, au début des années 1980. En plus de briller par la précision de ses effets et ses acteurs exceptionnels (Holt McCallany, Jonathan Groff, Anna Torv), Mindhunter bouleverse car elle sonde des âmes solitaires qui tentent de comprendre pourquoi le monde va si mal. On pense beaucoup au chef-d’œuvre cinématographique de David Fincher, Zodiac.

2. Orange Is the New Black (2013-2019)

L’imaginaire de la prison pour femmes a longtemps été associé à un regard masculin libidineux. La créatrice de Weeds, Jenji Kohan, renverse totalement la perspective en adaptant le livre d’une jeune bourgeoise, Piper Kerman, incarcérée après avoir transporté une valise de drogue pour son amante… D’abord centrée sur cette figure interprétée par Taylor Schilling, Orange Is the New Black élargit le spectre en proposant une galerie de personnages féminins dont la vie s’éclaire à la fois dans la promiscuité des cellules et à travers des flash-back. Un concentré d’Amérique se dévoile, sans discrimination d’âge ni d’origine. Inclusive comme aucune autre série grand public avant elle – mis à part peut-être Grey’s Anatomy –, « OITNB » aborde de nombreux sujets sociétaux et politiques, des violences policières au racisme en passant par les droits LGBTQI. Les deux dernières saisons ont moins convaincu, mais l’essentiel demeure : ce qu’on attend des femmes dans les séries a été transformé par cette tornade orangée.

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3. The End of the Fucking World (2017-2019)

Que veut dire ressentir le désir pour la première fois, recevoir des sentiments forts en pleine figure, négocier avec ses propres limites ? Dans le flux incessant des productions pour ados qui surgissent depuis quelques années sur Netflix, cette adaptation par Jonathan Entwistle et Charlie Covell des comics de Charles Forsman plane à 10 000. La série met en scène deux jeunes fugueurs, le complexé James, persuadé d’être un psychopathe, et la rebelle Alyssa, censée devenir sa première victime. Commence alors une odyssée intime sur les routes anglaises, pleine de bruit et de fureur. La première saison touche à peu près toutes les douleurs ados en démontant méthodiquement les clichés, notamment sur la sexualité et les abus. Série d’amour et de violence, The End of the Fucking World est rythmée par une bande-son de haut niveau (pop anglaise, rock américain, blues) et déploie encore plus ses personnages dans une deuxième saison qui lui offre une conclusion en bonne et due forme.

4. Rick and Morty (depuis 2013)

Ce bijou de l’animation pour adultes met en scène un savant fou alcoolique et souvent insultant, Rick Sanchez, avec son petit-fils Morty. Ils partagent leur temps entre le quotidien vachard de la famille Smith et quelques aventures intersidérales dérangées. Plusieurs réalités parallèles se superposent dans cette série millefeuille et pop où l’inventivité règne. Créée notamment par Dan Harmon (dont la belle sitcom Community avait marqué les esprits), Rick and Morty mixe la satire des conventions bourgeoises avec des surprises incessantes, comme cet épisode où l’un des personnages se retrouve dans la peau d’un… cornichon. Sans que cela ne dérange personne. C’est sûrement parce qu’au fond, la série se raccroche à une forme de réalisme : il est souvent question de lâcheté, de deuil, d’addiction, de tout ce qui révèle l’envers en foutoir de vies en apparence tranquilles. Difficile d’en sortir indemne.

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5. The OA (2017-2019)

Une jeune femme au nom poétique, Prairie Johnson, refait surface après une disparition de sept ans. Elle était aveugle mais ne l’est plus. Elle se fait appeler « l’ange originel » par un petit groupe de garçons et filles à qui elle raconte ses aventures extraordinaires. Le monde devient plus doux et plus lumineux quand ils l’écoutent. Leurs sensations – comme les nôtres – sont décuplées. Créée par deux forces vives du cinéma indépendant américain, Brit Marling (actrice et scénariste) et Zal Batmanglij (réalisateur), The OA est une des expériences sérielles les plus planantes et émouvantes produites depuis dix ans. Sans en dévoiler l’intrigue et les surprises, disons qu’il est possible que plusieurs dimensions cohabitent, diverses manières d’envisager les limites de nos existences, entre récit mythologique et science-fiction. La série fonctionne comme un manifeste pour croire en la force des récits qui nous aident à avancer. Annulée après deux saisons par Netflix, The OA ne reviendra pas et ses fans la pleurent encore.

6. Stranger Things (depuis 2016)

Les frères Duffer ont réussi à remettre la planète à l’heure des années 80 avec cette saga fantastique et nostalgique située dans la ville imaginaire (mais si familière) de Hawkins dans l’Indiana. On sait que les scénaristes/réalisateurs se sont inspirés des films qui ont bercé leur enfance, des Goonies à E.T., au point qu’ils ont été qualifiés de « copistes » par une frange de la critique et du public. Tout le monde sait aussi que Stranger Things a eu le pouvoir de révéler des comédiens et comédiennes étonnants, notamment la géniale Millie Bobby Brown, qui campe la mémorable Eleven. Une façon comme une autre de réduire la série au rang de phénomène, alors que sa façon de mettre en scène les peurs enfantines, l’angoisse de grandir et les impasses de la filiation forme un maelström d’images bien plus incarnées qu’il n’y paraît. Malgré ses aspects bubble-gum et certaines facilités, Stranger Things interroge profondément notre rapport à la mélancolie née dans nos premières années. Sa deuxième saison, la meilleure à ce jour, le démontre brillamment.

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7. Better Call Saul (depuis 2015)

Quand Breaking Bad a quitté les écrans en 2013, le monde des séries a porté le deuil de Walter White, antihéros absolu des années 2010. Proposer une nouvelle plongée dans le monde semi-mafieux et le même décor du Nouveau-Mexique semblait un peu facile. Pourtant, Vince Gilligan et Peter Gould ont prouvé avec ce préquel centré sur l’avocat véreux et drôle Saul Goodman qu’ils pouvaient encore créer des étincelles. En gardant les mêmes bases esthétiques (lenteur, minutie, atmosphère de western pince-sans-rire), Better Call Saul raconte la trajectoire de ce personnage flamboyant et triste plusieurs années avant le début de Breaking Bad, quand il s’appelait encore Jimmy McGill. Au fil des cinq saisons déjà diffusées, un portrait en profondeur se dessine, les turpitudes d’un avocat débrouillard et un peu loser incapable de mettre sa vie en ordre. Jouant avec nos souvenirs, créant des situations si absurdes qu’elles en deviennent métaphysiques, les scénaristes ont peut-être réussi à surpasser leur modèle original. La sixième et dernière saison de Better Call Saul, prévue en 2021, lui permettra en tout cas de le dépasser en nombre d’épisodes.

8. Friends (1994-2004)

Le carton récent des aventures de Rachel, Joey, Ross, Monica, Chandler et Phoebe sur Netflix a montré la force inchangée de la sitcom de Marta Kauffman et David Crane, plus de quinze ans après son ultime épisode qui avait réuni 52 millions d’Américains devant leurs écrans – record du monde. Pourquoi a-t-on encore besoin de ces colocs pas très bien habillés aux coiffures douteuses, qui plus est tous blancs et à priori hétéros ? Le conformisme de Friends appartient sans doute au passé, mais son génie d’écriture demeure (faire rire toutes les dix secondes, quel exploit), son burlesque domestique également, tout comme la nostalgie d’une vie où l’entrée à l’âge adulte pouvait être sans cesse repoussée. Quand les séries servent à ce point d’antidépresseur sur la durée, on ne peut qu’admirer leur persistance dans la pop culture.

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9. Sense8 (2015-2018)

Ames sensibles aux histoires flottantes et aux scénarios vagues, s’abstenir – mais ce serait dommage. La série initiée par les sœurs Lana et Lilly Wachowski (Matrix) cherche autre chose, en elle-même et en nous, ainsi que dans ses personnages : une ouverture d’esprit, un désir d’aller plus loin que nos plans de vie installés. Huit femmes et hommes à travers la planète se retrouvent connectés par la pensée et bientôt par la sensation. Ensemble, ils doivent défaire les forces qui veulent empêcher leurs esprits libres de continuer à communiquer, et se retrouvent parfois collés-serrés lors d’orgies sexuelles cultes, où tout le monde parvient à jouir quel que soit le ou la partenaire. Manifeste queer pour la diversité d’expériences et de points de vue, Sense8 a certes baissé en intensité après une saison, mais reste inoubliable pour la force de ses évocations visuelles, sa poésie et sa crudité mélangées, son absence totale de peur du ridicule. Une série qui fait du bien et interroge des décennies de fictions hétérocentrées.

10. Sex Education (depuis 2018)

Qui avait déjà vu une série parler avec autant d’humour, de pertinence et même de bienveillance des moments gênants/excitants/troublants causés par les premières fois adolescentes ? En imaginant un fils de sexologue qui assure des consultations secrètes dans son lycée pour les élèves qui ne savent pas toujours quoi faire de leurs désirs émergents, la série de Laurie Nunn creuse une brèche nouvelle qui colle aux exigences de l’époque. Otis, Eric, Maeve, Adam et les autres incarnent une génération de teens tout aussi débordés par les hormones que leurs aînés, mais bien décidés à en parler en évitant les humiliations systématiques. Dans Sex Education, la fluidité de genre devient simple, les personnages gays et non blancs sont légion et la sexualité féminine est prise en considération à l’égal de celle des hommes, comme dans une scène marquante de la saison 2 à propos du vaginisme. Envers lumineux de la très sombre Euphoria – l’autre grande série ado actuelle – « SexEd » mêle fantaisie et humour à des problématiques sérieuses et progressistes.

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11. Peaky Blinders (depuis 2013)

Après avoir débuté discrètement, la série de l’Anglais Steven Knight est devenue une obsession pour un public de plus en plus large, jusqu’aujourd’hui où elle rassemble des millions de fidèles. La faute, sans doute, à son héros stylé et brutal, Tommy Shelby, joué par le non moins stylé et brutal Cillian Murphy. Mais pas seulement. Peaky Blinders propose une relecture sans fard de deux genres importants depuis toujours, la série historique d’un côté – l’action se déroule après la Première Guerre mondiale –, et la série de gangsters de l’autre, car elle met en scène un célèbre gang de la ville ouvrière et industrielle de Birmingham. Violente mais aussi mélodramatique dans son déploiement des personnages, Peaky Blinders se démarque par sa géniale bande-son pop et rock plutôt pointue, de PJ Harvey à Johnny Cash en passant par Tom Waits, Richard Hawley et les White Stripes. Les cinq saisons déjà diffusées ont couvert une décennie, de 1919 à 1929. L’ambition du scénariste, depuis le départ ? Faire courir la fiction jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. On n’en a pas fini avec la famille Shelby.

12. Black Mirror (depuis 2011)

Dès qu’une innovation technologique ou une loi sur les données personnelles fait débat, les références à cette série d’anticipation sociale fusent. C’est dire l’impact de la création de Charlie Brooker, qui a su observer notre époque et ses excès tout en revenant à l’une des formes historiques les plus intéressantes de la télévision : l’anthologie, où chaque épisode conserve un même esprit mais avec un autre décor et de nouveaux personnages. Initiée par l’innovante Channel 4 en Angleterre puis transférée sur Netflix, Black Mirror imagine nos sociétés telles qu’elles pourraient être, ou peut-être telles qu’elles sont déjà… Tous les genres de récits y sont abordés, de la science-fiction à la chronique sociale jusqu’au drame amoureux. C’est cette élasticité qui captive, et ce plaisir de changer de monde en permanence. L’un des plus beaux épisodes, San Junipero (saison 3), met en scène l’amour entre deux femmes à travers plusieurs réalités et temporalités, comme un mélodrame futuriste. Une splendeur.

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13. Skins (2007-2013)

Créée par l’improbable et néanmoins imparable duo entre un père et son fils (Jamie Brittain et Bryan Elsley), Skins a dépoussiéré le genre ado à elle seule, en imaginant des personnages à la fois dérangés, attachants et modernes. Tournée à Bristol avec des comédiens en pleine poussée d’hormones, la série aborde des thèmes aussi variés que l’anorexie, l’orientation sexuelle incertaine, les troubles bipolaires, les discriminations, la défonce, l’envie de sexe quand on ne sait pas du tout comment gérer, avec comme atout principal la vitalité éternelle du réalisme anglais. Ici, tout sonne juste, y compris le besoin de saisir un moment furtif de la vie des personnages. Cela a occasionné de nombreux changements de casting au fil des saisons, à mesure que les acteurs vieillissaient. Le résultat ? Une série rare filmée à hauteur d’ados, avec beaucoup plus de douceur qu’on pourrait le croire de prime abord.

14. Breaking Bad (2008-2013)

Quand un prof de chimie quadra à la vie tristement banale se voit diagnostiquer un cancer, sa vie explose. Associé à un jeune dealer mal fagoté, il décide de fabriquer de la méthamphétamine pour assurer l’avenir de sa famille – enfin, c’est ce qu’il prétend. En cinq saisons, Breaking Bad place sa caméra comme une loupe pour observer la mutation d’un homme, Walter White, glissant de plus en plus loin de ses principes moraux pour se transformer en symbole du mal assoiffé de pouvoir. « Je me sens vivant comme ça », dira-t-il au moment de faire le bilan… Ultra-stylisée dans les paysages post-western du Nouveau-Mexique, existentielle et rugueuse, la création de Vince Gilligan a fasciné des millions de fans appréciant son analyse méticuleuse d’un cas limite. Un classique qui ne marque aussi la fin de la figure de l’anti-héros masculin, qui a régné dans les séries jusqu’aux années 2010 et semble désormais passée de mode.

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15. Dix pour cent (depuis 2015)

Une bonne série française, pleine de style, de punchlines et de nostalgie… Voilà une denrée assez rare pour qu’on ne boude pas son plaisir devant une poignée d’agents artistiques menés par la géniale Andréa Martel (Camille Cottin, à la fois drôle et dure) dans le milieu impitoyable du cinéma français. Les guests, de Monica Bellucci à Cécile de France en passant par Jean Dujardin et Isabelle Adjani ou Isabelle Huppert, apportent un supplément de glamour et d’ironie à chaque épisode, mais ce sont bien les personnages récurrents qui retiennent l’affection, leurs beaux soucis privés, leur maladresse fondamentale, comme l’illustre le duo explosif formé par Hervé (Nicolas Maury) et Noémie (Laure Calamy). Loin de ce qui plombe souvent les fictions françaises – pas une seule intrigue policière ni meurtre à l’horizon ici –, Dix pour cent fait partie du cercle très fermé des créations qui jouent dans la même cour que les anglaises ou les américaines.

16. The Good Place (2016-2020)

Pour répondre aux grandes questions – la vie vaut-elle encore la peine d’être vécue après la mort ? –, rien de tel que les réponses louches apportées par une série à la fois légère et profonde. Nous voici dans les pas d’Eleanor Shellstrop, jeune vendeuse désagréable de l’Arizona qui se retrouve dans le « Bon Endroit » après son décès. Le « Bon Endroit » serait une sorte de paradis réservé aux âmes pures, ce qui ne cadre pas vraiment avec le profil misanthrope de la nouvelle venue. Très vite, la situation se complexifie et on découvre que même après l’existence terrestre, mensonge, manipulation et déception se poursuivent. Portée par des actrices et acteurs merveilleux, dont Kristen Bell (Veronica Mars) et le légendaire Ted Danson (Cheers), The Good Place réussit à transcender le genre de la sitcom pour évoquer à la fois Le Prisonnier, Friends, Lost et nos cours de philo de terminale. Le combo gagnant.

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17. Sherlock (2010-2017)

Brits do it better ? Voilà ce que pense secrètement 90 % du public devant l’agilité, l’aisance et le chic de Benedict Cumberbatch, inégalés parmi les acteurs contemporains. Le Londonien endosse l’un des plus grands costumes de l’histoire de la fiction, celui de Sherlock Holmes, le détective inventé par Arthur Conan Doyle au XIXe siècle, entièrement reformaté pour l’occasion. Et il le fait avec une facilité déconcertante, une manière de surfer sur les mots assez saisissante, un swing imparable. Son personnage trouble et souvent shooté s’affirme comme un nouveau spécimen qu’on pourrait appeler « anti-superhéros » : un peu plus triomphant qu’un antihéros, un peu moins solide qu’un superhéros. Face à lui, Martin Freeman interprète un Watson délicieux, frustré et malin. Ecrite par les stars du scénario à l’anglaise Mark Gatiss et Steven Moffat, Sherlock a marqué les années 2010 en surfant sur un imaginaire plutôt tordu (le méchant, Moriarty, est l’un des pires que l’on puisse imaginer) dans une enveloppe très séduisante. La définition d’une série vénéneuse.

18. How I Met Your Mother (2005-2014)

Rien ne vaut neuf saisons et 208 épisodes pour s’imaginer une vie parallèle dont on a tous besoin pendant quelques semaines. How I Met Your Mother a accompagné toute une génération dans les méandres sentimentaux d’un groupe d’amis composé de Marshall Eriksen (Jason Segel), Lily Aldrin (Alyson Hannigan), Barney Stinson (Neil Patrick Harris), Robin Scherbatsky (Cobie Smulders) et bien sûr Ted Mosby (Josh Radnor). Ce dernier fait également office de narrateur et raconte sa vie à ses enfants depuis le futur, circa 2030. Lancé l’année après la fin de Friends, « HIMYM » a proposé une version plus adulte et piquante des folies affectives et professionnelles de trentenaires blancs à Manhattan. Sa structure complexe l’a située dans une autre dimension que sa devancière, plus expérimentale. D’une certaine façon, les créateurs Carter Bays et Craig Thomas ont tiré parti jusqu’à épuisement de l’idée même de sitcom, quand l’humour provient d’une forme d’éternelle répétition. Il leur aura quand même fallu neuf ans pour révéler l’identité de la mère des enfants de Ted Mosby, au tout dernier épisode. Un « finale » décrié par les fans, comme tous les derniers épisodes de séries adorées, que personne ne veut quitter.

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19. Grace & Frankie (depuis 2015)

Parmi l’apport indéniable des plateformes de streaming, l’idée de s’adresser à un public à priori délaissé figure en bonne place. Avec deux actrices, Jane Fonda et Lily Tomlin, nées respectivement en 1937 et 1939, cette comédie a exploré des territoires nouveaux sur le grand âge – avant elle, n’oublions tout de même pas Les Craquantes, fabuleuse sitcom années 80. L’intrigue débute quand les maris de ces deux amies de longue date avouent leur homosexualité et leur intention de se mettre ensemble. Une nouvelle compliquée que les deux femmes gèrent finalement avec inventivité. Malgré leurs divergences (l’une est businesswoman, l’autre hippie), elles prennent leur destin en main, imaginant même un business de sex-toys destiné au troisième âge… Lancée par une des créatrices de Friends, Marta Kauffman, Grace & Frankie n’a cessé de s’améliorer avec les années et doit se terminer après sept saisons en 2021. Elle deviendra alors la série originale Netflix qui compte le plus d’épisodes.

20. Narcos (2015-2017)

Les méfaits et la légende du baron de la drogue colombien des années 70-80-90 Pablo Escobar sont imprimés dans l’imaginaire collectif depuis longtemps mais aucune fiction n’en a aussi bien cerné les contours que cette étonnante saga où se mêlent images d’archives et reconstitutions pleines de vie. Sans complaisance, Narcos montre l’origine de la violence d’un trafiquant, ses liens objectifs avec le capitalisme américain et mondial, sa dimension politique qui a marqué toute une région. La série est assez fine pour dresser le portrait du criminel à travers plusieurs points de vue, notamment celui de deux agents antidrogue américains, dont l’un raconte l’histoire en voix off. Après ses deux premières saisons, la série s’est concentrée sur le cartel de Cali. Un spin-off a ensuite vu le jour, Narcos : Mexico. Le même principe dans un endroit différent, pour comprendre comment, d’une certaine manière, la drogue dirige le monde.

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