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Les films à voir (ou peut-être pas) avant de devenir maman

Toujours envie de donner la vie ?

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La grossesse au cinéma est un sujet qui inspire les scénaristes du monde entier. Sans forcément la présenter sous son plus beau jour, tous les genres, de la comédie à l’horreur en passant par le drame psychologique, s’y sont attelés. A travers le prisme du septième art se dresse ainsi un portrait assez juste de la femme enceinte et de ses questionnements. Pour célébrer la fête des mères, voici une liste, forcément non exhaustive, de films mettant en scène la maternité. Notre manière de rendre hommage au courage de toutes les femmes et toutes les mamans (actuelles ou en devenir) qui ont enduré cette épreuve terrible qu'est l'accouchement, ainsi que les neuf mois qui le précèdent.

1. 'Alien 3' de David Fincher (1992)

La saga Alien dans son entièreté possède un rapport assez perturbant avec le thème de la maternité. Que ce soit le mode de gestation du fameux monstre, sortant du ventre de son hôte, ou l’existence de la reine alien, pinacle d’évolution de son espèce qui enfante des rejetons à la pelle, les parallèles sont nombreux. C’est d’ailleurs dans le mal-aimé troisième épisode de la franchise qu’Ellen Ripley, toujours jouée par Sigourney Weaver, porte en elle l’embryon d’une de ces reines. Bien que considéré par beaucoup comme une mauvaise suite, 'Alien 3' n’en reste pas moins très intéressant car claustrophobique et glauque à souhait. Cette participation de Fincher à l’une des sagas les plus célèbres du grand écran vaut donc le coup d’œil par son approche plus psychologique et le traitement tout particulier qu’il accorde à son héroïne.

2. 'A l’intérieur' de Julien Maury et Alexandre Bustillo (2006)

Ames sensibles s'abstenir, car dans 'A l'intérieur', bien peu de choses sont épargnées aux spectateurs. Réalisé en 2006, ce monument de l'horreur et du gore à la française réunit à l'écran Alysson Paradis et une Béatrice Dalle terrifiante. Alors que la première vient de perdre son mari dans un accident de voiture et qu'elle doit accoucher le lendemain, la seconde va faire irruption dans sa maison afin de récupérer par tous les moyens le bébé, encore dans le ventre de sa mère, qu'elle considère comme le sien. Ce jeu de traque jouissif et détraqué a beaucoup fait parler de lui à l'époque de sa sortie et continue encore aujourd'hui à marquer les mémoires par sa violence très crue. En plus de traiter un sujet sensible de manière complètement nouvelle et très osée, 'A l'intérieur' est aussi le représentant d'un cinéma de genre français invisible aux yeux du grand public mais redoutablement efficace.
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3. '9 mois ferme' d’Albert Dupontel (2013)

Ecrit, réalisé et interprété par Albert Dupontel, aux côtés d’une Sandrine Kiberlain toujours aussi impeccable, '9 mois ferme' est une comédie complètement décomplexée. Quand Ariane Felder, une juge un peu trop propre sur elle, découvre six mois après une soirée bien arrosée qu’elle est enceinte, qui plus est de Robert Nolan, criminel notoire, sa vie bien organisée va en prendre un coup. Surtout quand ce dernier va apprendre la nouvelle. Légèrement subversif, le film regorge de scènes culte et hilarantes, comme celle d’une tentative d’avortement pas comme les autres. La confrontation entre ces deux grands comédiens est un régal pour les zygomatiques, qui a permis au long métrage de remporter en 2014, deux Césars : celui du meilleur scénario et celui de la meilleure actrice pour Kiberlain.

4. 'Les Fils de l’homme' d’Alfonso Cuaron (2006)

Alfonso Cuaron, l'un des cinéastes mexicains les plus prisés d’Hollywood, livre avec ce film une œuvre percutante à plus d'un titre. Dans un monde mourant, où les êtres humains n'arrivent plus à enfanter, l'homme le plus jeune de la planète, alors âgé de 18 ans, décède. Theo, simple employé de bureau au passé trouble, va alors se retrouver à traverser un pays ravagé pour escorter Kee, une jeune Africaine qui va se révéler être la première femme enceinte depuis près de deux décennies. Avec un casting impressionnant composé de Clive Owen, Julianne Moore et Claire-Hope Ashitey entre autres, cette dystopie très sombre et réaliste place au centre de son récit la future mère comme symbole de renouveau grâce à cette maternité inattendue et possiblement salvatrice. Virtuose techniquement - comme en témoigne une scène d’accouchement insoutenable tournée en plan-séquence -, la réalisation de Cuaron ne fait pas oublier un univers très froid mais pas dénué d'espoir.
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5. 'La brindille' d’Emmanuelle Millet (2011)

Si la maternité constitue un thème très souvent utilisé au cinéma, le déni de grossesse est lui un sujet un peu méconnu du public. En 2011, Emmanuelle Millet retrace avec 'La Brindille' le parcours de Sarah, jeune femme de 19 ans qui se rend compte un jour qu’elle est enceinte depuis six mois. Rien ne lui laissait prévoir cet événement jusque-là et maintenant impossible pour elle d’avorter. En nous parlant de cette vie chamboulée, la réalisatrice jette un peu de lumière sur un problème loin d’être anodin. La jeune Christa Theret, déjà très convaincante dans 'LOL' de Lisa Azuelos, y trouve ici un rôle à sa mesure qui la révèle réellement comme une actrice à suivre.

6. 'Juno' de Jason Reitman (2007)

Impossible de ne pas évoquer 'Juno', une lycéenne comme les autres qui apprend soudainement sa grossesse. Sauf qu'au lieu d'avorter, celle-ci va décider de trouver une famille d'adoption pour son futur bébé qu'elle sait ne pas pouvoir prendre en charge. Signée d'un scénario de Diablo Cody, récompensée par un Oscar, cette œuvre très engagée a propulsé la talentueuse Ellen Page au-devant de la scène internationale. Légères et drôles à tout moment malgré la gravité des événements, les aventures de cette jeune femme abordent avec intelligence un sujet difficile : l'avortement. En apparence simple film adolescent, 'Juno' ne s’adresse donc pas seulement à la jeune génération mais bien à tout le monde, notamment grâce à des personnages très éloignés des stéréotypes hollywoodiens. Et a le mérite de remettre en avant un débat houleux aux Etats-Unis.
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7. 'Rosemary’s Baby' de Roman Polanski (1968)

Ce classique signé par un Roman Polanski au sommet de sa gloire est devenu culte par bien des aspects. A la fois thriller psychologique et film d'horreur, 'Rosemary's Baby' décrit la grossesse d'une jeune femme (la Rosemary du titre), interprétée par une resplendissante Mia Farrow, alors que celle-ci et son mari s'installent dans un nouvel appartement luxueux. Mais très vite les intentions du voisinage vont se révéler loin d'être pacifiques, plongeant la belle et fragile Rosemary dans la paranoïa. Rituels sataniques et angoisse à son paroxysme rythment ce monument du cinéma qui donne encore des sueurs froides près de cinquante ans après sa sortie.

8. 'Un heureux événement' de Rémi Bezançon (2011)

Adapté d'un roman d'Eliette Abecassis, 'Un heureux événement' nous raconte la vie de couple de Barbara et Nicolas, respectivement incarnés par Louise Bourgoin et Pio Marmaï, alors qu'ils attendent leur premier enfant. Sincères et sans strass, de nombreuses scènes présentent sans complaisance la situation vécue par Barbara sous un jour encore nouveau sur grand écran. Le film porté par la réalisation de Rémi Bezançon, amène des pistes de réponses à des questions que tout le monde se pose. La première d'entre elles étant sûrement si devenir une mère représente véritablement l'accomplissement ultime de la femme ? Ce regard non édulcoré sur un thème difficile à aborder possède au moins le mérite de briser certains tabous.
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9. 'En cloque, mode d’emploi' de Judd Apatow (2007)

Pour Allison, Ben n'est qu'un coup d'un soir. Mais huit semaines plus tard, celle-ci réalise qu'elle est enceinte. Une situation bien compliquée qui va finalement les rapprocher. Le duo constitué par ces deux personnages aux antipodes, une Katherine Heigl ambitieuse et un Seth Rogen parfait dans le rôle du loser invétéré, fonctionne à merveille. L'humour de Judd Apatow fait mouche à de nombreuses reprises et l'on se régale devant les échanges entre les deux comédiens principaux. Bourré de répliques savoureuses et de situations potaches, ce long métrage en apparence inoffensif se veut bien plus fin que ce qu'il laisse paraître.

10. 'La Main sur le berceau' (1992) de Curtis Hanson

Avant son élégant polar 'L.A. Confidential' qui lui valut des éloges, Curtis Hanson avait réalisé un thriller psychologique typique des années 1990, une époque où l'on savait trousser de bonnes histoires avec de bons comédiens. Aucune super star au casting, mais des seconds couteaux d'Hollywood formidables pour ce genre de production aux ambitions modestes, notamment une Rebecca de Mornay vénéneuse de beauté et un touchant Ernie Hudson. Surtout, un scénario classique de vengeance trouve ici un cadre familial idéal pour flipper : une femme cherche à briser un couple et s'approprier l'enfant d'une autre femme pour de mystérieuses raisons. Un film au parfum des nineties pour une histoire efficace.
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