Dans le genre hyperproductif, Sonotown n'est pas trop mal loti. Depuis 2008, le collectif a évolué à vitesse grand V, ce qui lui a permis de développer de multiples projets. De la production d'événements (on pense aux 75021, mais aussi à leurs soirées techno à la Machine) à la création d'un club (Le Monseigneur, c'était eux), de la rédaction d'un webzine de musiques électroniques émergentes à l'éphémère Virgo, les gars de SNTWN sont partout et ils font les choses bien. Rien d'étonnant donc que la Gaîté Lyrique leur ait proposé une carte blanche du 14 au 18 janvier, pour mettre en lumière leur travail au sein de l'exposition interactive Paris Musique Club. On a donc rencontré à cette occasion son fondateur Julien Boisseau, qui nous éclaire un peu plus sur cette association ultra prolifique.
Time Out Paris : comment est né le projet Sonotown ?
Sonotown : Sonotown existe depuis bientôt sept ans. D'ailleurs nous fêtons notre anniversaire en décembre entre la Machine et le Virgo, nos deux maisons.
C'était un projet de fac à l'époque, un webzine qui traitait aussi bien de musique que d'images, de mise en espace, de scénographie, une plateforme culturelle en quelque sorte. Pour le premier anniversaire du webzine, nous avons voulu fêter ça aux Studios de l'Olivier à Malakoff.
Et tout est parti de là.
En fondant Rooms et OOO Communication, quelles étaient vos intentions ?
Rooms c'est notre boîte de production, OOO notre agence de communication. Leur création, il y a deux ans, c'était avant tout pour cadrer nos différentes activités. C'était aussi l'aboutissement de nos collaborations récurrentes avec Sinny & Ooko (La Machine, le Pavillon des Canaux, La Recyclerie...). Rooms, c'est évidemment la production d'événements SNTWN, mais c'est également Dancing Heroes (avec les copains de Beat X Changers), la société en charge du Virgo avec La Rafinerie, Moderat au Trianon en 2014, de la production déléguée, l'axe de rapprochement avec Voodoo, agence de booking affiliée à nos activités. OOO, c'est la communication de la Machine, celle de SNTWN, du Dimension Festival, du Nordik Impakt, le community management de Ninja Tune. Bref, ce sont deux entités qui recoupent l'ensemble de nos activités.
Après quelques mois d’ouverture, pouvez-vous nous parler du Virgo ?
Le rapprochement avec la Rafinerie était un vieux serpent de mer. On en parlait depuis longtemps et tout s'est fait assez vite. On voulait proposer un projet hebdomadaire à mi-chemin entre le club classique et des projets à l'anglaise type Hydra. Proposer la soirée électronique incontournable de la semaine, taper fort à chaque fois, rendre chaque soirée événementielle.
Pour le moment, on est super contents du résultat. On améliore tout ça à chaque nouvelle édition et on se rapproche de ce qu'on voulait au début en espérant trouver rapidement notre rythme de croisière.
En octobre a démarré le Paris Musique Club, événement massif de quatorze semaines à la Gaîté Lyrique dont vous êtes l’invité, autour d’autres acteurs du milieu. Comment voyez-vous cette nouvelle expérience interactive ?
C'est évidemment toujours intéressant de participer à ce genre de manifestation. Ce sera l'occasion de rencontrer d'autres acteurs, proches de notre démarche, de découvrir certains d'entre eux même.
Comment allez-vous décliner votre univers dans ce cadre ?
On essaiera d'exposer l'ensemble des composantes de nos activités, les différentes branches, influences. De décortiquer un peu notre système, notre façon de travailler. Nous n'avons pas encore arrêté notre programme mais les choses avancent bien.
Histoire de composer un vrai panel interactif de nos projets et activités, on essaiera de convier un maximum de personnes avec lesquelles nous travaillons depuis le début : Yoann Till de Soukmachines, les mecs de Beat X Changers pour Dancing Heroes, Peggy avec qui nous drivons la programmation de la Machine, etc.
Ne manquez pas le live jam avec Dscrd, Voiski, Voiron, Svengalisghost, Birth Of Frequency & Lukasz, le vendredi 15/01 à partir de 18h, et retrouvez toutes les informations sur les événements de SNTWN à Paris Musique Club ici.
[Bonus] D’autres projets en cours ou à venir ?
De nombreux oui. On ne s'arrête jamais. On cherche notre dynamisme dans la création, la prise de risques.
On avance sur un projet particulièrement ambitieux mais on ne peut pas en dire plus. Pour l'instant on se concentre sur ce que nous avons lancé en septembre, en particulier le Virgo, et puis on célèbre les 7 ans de Sonotown depuis décembre à travers plusieurs soirées, d'ailleurs notre résidence à Paris Musique Club est le dernier maillon de cet anniversaire.
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