Cessez tout de suite de penser à ce tube de Manu Chao ou à ce joueur argentin devenu célèbre un soir de juin 1986. La Mano fait référence à ce nouveau fief de la hype parisienne, solidement installé rue Papillon dans le 9e arrondissement. Son propriétaire ? Lionel Bensemoun, le bonhomme à l’origine du Baron, de Chez Moune, des restaurants Nanashi ou du Paris-Paris. Et si le lieu ne désemplit pas - chaque soir, la foule cherche refuge dans ce club sans enseigne -, c’est qu'il réserve bon nombre de surprises.
Après l’immense couloir, l’établissement, un brin exigu, s’offre aux danseurs dans une déco conçue par Alix Thomsen, et qui rappelle, grâce à ses airs latino-américains, l’ex-boui-boui mexicain qui s’y trouvait avant, mais avec des touches nettement plus néo-futuristes. Sur l’estrade, les DJ, mais aussi les artistes live - Flavien Berger a fait l’ouverture -, prolongent l’ambiance en balançant des musiques tantôt popu tantôt pointues, de la salsa au new-disco. L’éclectisme, on le trouve aussi dans le public : sorte de melting-pot de mecs en Supreme, de filles en Céline et de trentenaires option chemise dans le pantalon.
Comme si ce n’était pas suffisant, La Mano vous fait déguster d’excellents tapas alors que vous êtes confortablement installé sur les fauteuils en rotin, ou vous permet de siroter les goûteux cocktails à base de mezcal ou de téquila pour prolonger l’ambiance sud-américaine, mais à prix parisien (environ 10 €). Une jolie recette de club dans une ambiance pour le moins décontractée. Encore faut-il pouvoir entrer…