On devait en rester là. Après trois ans, quatre saisons estivales, un aménagement des espaces intérieurs et des panards musicaux à ne plus savoir quoi en faire, on devait se quitter bons amis avec la Station. Cet été 2019 devait être le dernier et un compte à rebours avait même été lancé. Sauf que, comme elle le fait depuis 2016, la Station nous a surpris. Car oui, le fief de la porte d'Aubervilliers vient tout juste de prolonger son bail jusqu'en 2022. Encore un coup à perdre des points de vie.
Et quoi de mieux qu'un week-end de réouverture des espaces extérieurs pour fêter ça ? Ça aurait dû être un chant du cygne, ça ressemblera davantage à une grandiose célébration. Parce que, comme d'hab, la Stass' a fait les choses bien avec deux formats 20h-6h. Le premier soir sera marqué par un diptyque à la sauce krautélectronique avec, d'un côté, les papes français de Zombie Zombie, et de l'autre, les Hollandais de Dollkraut Band. Quant aux oiseaux de nuit, ils se régaleront avec les sets de Joakim, boss de Tigersuhi, et du duo parisien Johnkôôl Records, passé maître dans l’art des mixtapes.
Mais le chantier principal aura lieu le samedi soir, avec la release party du Villejuif Underground, auteur avec le psychotropé When Will the Flies in Deauville Drop ? d'un des plus beaux disques de ces dernières années. Ça transpire les bas-fonds, le millième degré et les délires opiacés. Au vu des performances scéniques du groupe, ça risque d'être beau. Pour les accompagner, on retrouvera le post-punk des Canadiens de Deliluh ou encore Pasteur Charles, l’homme derrière Le Turc Mécanique, Magic Dancer et Qui Embrouille Qui. Ha oui, et la programmation du mini-club sera curatée par Hydropathes Records, le label résident de la Station. Mine de rien, ce week-end a tout de même une sacrée bonne gueule. Le genre à t'emmener en after jusqu'en 2022.